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Actualités - OPINION

Tous derrière l’armée

L’armée libanaise fait face à une agression terroriste à Nahr el-Bared. Des dizaines de soldats ont été lâchement assassinés pendant leur sommeil. Le pays apporte son appui à ces jeunes qui défendent la souveraineté et l’honneur de la nation. Toutefois, l’union sacrée faisant passer au second plan les divergences politiques a du plomb dans les ailes. Ce qui se réalise chaque fois qu’un pays est victime d’une agression étrangère a du mal à se réaliser chez nous. Mais qui a dit que le Liban est un pays comme tous les autres ? Non seulement l’union sacrée ne verra pas le jour, mais de plus l’agression terroriste est désormais la cause d’une nouvelle dissension interne émiettant un tissu national déjà en lambeaux. Fidèles à leurs principes, les souverainistes se sont tous rangés derrière l’armée nationale. Et fidèles à leur alliance, voici les prosyriens qui cherchent à déstabiliser les arrières de cette armée en semant le doute sur l’autorité politique commandant la troupe et sur les graves risques qu’engendrerait une victoire militaire sur ces terroristes. Ils vont même jusqu’à proférer des menaces à peine voilées sur le risque d’éclatement de l’armée si elle tentait de pénétrer dans le camp assiégé. Trop c’est trop ! Le gouvernement de Fouad Siniora est non seulement légal et légitime, il est le premier dans l’histoire du pays à donner à la « Grande muette » la parole et les moyens pour qu’elle rétablisse la loi sur tout le territoire. Le Sud était le premier pas. Le Nord est le deuxième. Le reste suivra. Déjà, avant cette agression, le gouvernement légal et légitime du Liban bénéficiait d’un très large appui populaire et international qui lui a permis de faire face à toutes les tentatives de déstabilisation menées par la prétendue opposition. Et aujourd’hui, c’est une unanimité internationale qui vient renforcer la vague nationaliste soutenant le commandement militaire et politique des forces libanaises. Ce qui a poussé les mêmes aigris et les mêmes frustrés à nous ressasser leur litanie de reproches et du « moi ou le désordre » tout en versant une larme et en affichant leur chagrin pour les soldats tombés. À vrai dire, ils ne sont plus à une contradiction près. Quand on perd la boussole, toutes les directions sont bonnes à prendre. Seulement, la neige a fondu et les dessous s’étalent en plein soleil. S’opposer au commandement de la troupe en plein combat porte un nom : trahison. L’avenir révélera les suites à donner à cela. Quant à ceux qui s’inquiètent des graves risques qu’engendrerait une solution radicale du problème de Fateh el-islam, qu’ils soient rassurés mille fois plutôt qu’une : l’armée libanaise mettra un terme définitif à cette bande d’assassins qui ont pris les civils palestiniens en otages et qui ont osé s’attaquer à nos soldats. Ils n’ont que deux possibilités : se rendre ou se faire tuer. La fibre nationaliste est en train de vibrer dans toutes les composantes de la nation. « Ils » s’inquiètent déjà de « l’ombre » qui risque de ternir leur victoire divine en cas de victoire décisive de l’armée. « Ils » s’affolent à l’idée qu’ils n’ont pas le monopole de l’héroïsme et que des jeunes Libanais peuvent offrir généreusement et librement leur sang pour le seul drapeau national. C’est cette générosité qui fera éclore, enfin, le printemps du Liban. Alors, messieurs les aigris et les frustrés, de grâce, taisez-vous et laissez vos fidèles rejoindre les rangs de la nation. Il y aura de la place pour tout le monde dans la nouvelle maison Liban. Raymond NAMMOUR Côte d’Ivoire
L’armée libanaise fait face à une agression terroriste à Nahr el-Bared. Des dizaines de soldats ont été lâchement assassinés pendant leur sommeil. Le pays apporte son appui à ces jeunes qui défendent la souveraineté et l’honneur de la nation. Toutefois, l’union sacrée faisant passer au second plan les divergences politiques a du plomb dans les ailes. Ce qui se réalise...