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Banque Le consortium RBS propose 71,1 milliards d’euros pour le rachat d’ABN Amro

La bataille pour la reprise d’ABN Amro, d’une ampleur sans précédent dans l’histoire de la banque, a connu une nouvelle étape hier avec une offre formelle du consortium emmené par Royal Bank of Scotland (RBS), alors que la direction de la banque néerlandaise a déjà approuvé une offre de la Barclays. Valorisant ABN Amro à 71,1 milliards d’euros et libellée à 79 % en numéraire, le reste devant être réglé par échange de 0,844 action RBS par action ABN, l’offre du consortium propose « une prime de 13,7 % par rapport à l’offre Barclays », écrivent la britannique RBS, et ses associés, le groupe de bancassurance belgo-néelandais Fortis, et le groupe bancaire espagnol Santander (SCH) dans un communiqué commun. « Nous étudions les informations que nous avons reçues et communiquerons à ce sujet ultérieurement », a indiqué à l’AFP une porte-parole d’ABN Amro. Quel que soit le vainqueur de la bataille, le rachat d’ABN Amro serait la plus importante fusion-acquisition jamais réalisée dans le monde bancaire en termes financiers, dépassant la reprise de Citigroup par Travelers en 1998 pour 72,56 milliards de dollars. L’offre de Barclays, qui propose exclusivement un échange de titres, valorisait chaque action ABN Amro à 36,25 euros, soit un montant de 63 milliards d’euros pour le groupe entier au cours actuel des deux banques. RBS, Fortis et Santander proposent 38,40 euros par action ABN Amro, mais leur offre est conditionnée à un vote de l’assemblée générale de celle-ci concernant la vente de sa filiale américaine, LaSalle. Si l’offre aboutit, RBS paierait 27,2 milliards d’euros, Fortis 24 milliards d’euros et Santander 19,9 milliards. Leur projet est de se répartir les activités du groupe en fonction de leurs orientations stratégiques et géographiques. Fortis mise ainsi sur une extension au Benelux « tout en capitalisant sur la marque ABN Amro et en élargissant le potentiel de croissance internationale de Fortis ». RBS compte se renforcer dans la banque d’affaires à l’échelle mondiale, s’implanter aux États-Unis via LaSalle et obtenir une base solide pour se développer en Asie. Banco Santander deviendrait l’une des trois premières banques au Brésil et reprendrait les activités italiennes d’ABN Amro. L’Espagnol a déjà annoncé qu’il entendait dégager 1,03 milliard d’euros de synergies. Mais, selon le communiqué commun, l’offre du consortium provoquera « moins de pertes d’emplois que dans le cas de la proposition de Barclays ». ABN et Barclays avaient annoncé fin avril que leur projet de « fusion » provoquerait 12 800 pertes d’emploi et l’externalisation de 10 800 autres. Les syndicats néerlandais chiffrent néanmoins à 7 000 le nombre d’emplois menacés aux Pays-Bas en raison des fortes synergies possibles entre ABN Amro et Fortis, alors que les pertes d’emplois de l’offre de Barclays ne concernaient pas ce pays. Ils doivent rencontrer mardi soir des représentants du consortium. Selon le trio de banques, leur rachat aura un impact positif sur leur bénéfice par action de 4,3 % pour Fortis, 7,3 % pour RBS et 5,3 % pour Santander d’ici à fin 2010. Elles chiffrent à 4,23 milliards d’euros les économies de coûts réalisables d’ici là. Les trois banques retiendront 1,00 euro en numéraire par action « en attendant la décision relative au dossier LaSalle », afin de parer notamment à d’éventuelles réclamations de dédommagements de Bank of America. Dans le cadre de son accord avec Barclays, ABN Amro a prévu de vendre pour 21 milliards de dollars à Bank of America cette filiale américaine, qui passe pour le joyau du groupe, et que RBS convoite particulièrement. La justice néerlandaise, saisie par des petits actionnaires, a bloqué la vente de LaSalle, mais ABN Amro a fait appel. Parallèlement, Bank of America a introduit une action contre ABN Amro pour rupture de contrat, réclamant des milliards de dollars de dédommagement.
La bataille pour la reprise d’ABN Amro, d’une ampleur sans précédent dans l’histoire de la banque, a connu une nouvelle étape hier avec une offre formelle du consortium emmené par Royal Bank of Scotland (RBS), alors que la direction de la banque néerlandaise a déjà approuvé une offre de la Barclays.
Valorisant ABN Amro à 71,1 milliards d’euros et libellée à 79 % en...