Le choix que le nouveau président français a fait des membres de son premier gouvernement aura fait grincer bien des dents. Nombreux sont en effet les fidèles de Nicolas Sarkozy qui s’attendaient à être récompensés d’un portefeuille ministériel et se voir, par la même occasion, offrir une chance de mettre leurs nombreux talents au service de leur patrie.
À tous ces déçus-là, je rappellerai la conduite exemplaire, dans des circonstances similaires, du Spartiate Pédaritos. N’ayant pas été admis au nombre des Trois Cents, Pédaritos, nous dit Plutarque, s’en retourna chez lui tout joyeux et souriant. Or l’honneur d’appartenir aux Trois Cents – le corps des combattants d’élite qui entouraient immanquablement le roi en campagne – était, à Sparte, classé au tout premier rang. Les manifestations de joie d’un Pédaritos recalé pouvaient de ce fait sembler déplacées. Les éphores l’ayant donc rappelé pour lui demander le motif de sa gaieté, Pédaritos leur répondit : « C’est parce que je me réjouis avec la cité, de ce qu’elle possède trois cents citoyens supérieurs à moi. »
Percy KEMP
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