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Actualités - REPORTAGE

NDU : des craintes suscitées par les ingérences politiques

Le père Bechara, responsable du bureau des étudiants à l’Université Notre-Dame (NDU), le Students affairs, affirme tout de go que « le plus grand danger est représenté par l’influence que les hommes politiques exercent sur les élèves ». L’université est « un microcosme et les hommes politiques veulent y reproduire la situation qui règne dans le pays » alors que le campus est la seule échappatoire pour les élèves, le seul lieu où ils peuvent éventuellement « oublier les tensions politiques », mais cela n’est pas actuellement rendu possible, précise père Bechara. « Environ 90 % des étudiants viennent ici pour étudier. Le reste ne pense qu’à la politique. Certains sont même instrumentalisés par le parti, le courant auquel ils appartiennent », ajoute le père Bechara avec une amertume mal dissimulée et déclare que « les politiciens tirent les ficelles aujourd’hui plus jamais ». Un incident a éclaté il y a environ un mois à la NDU, entre des étudiants aux opinions politiques divergentes. Une partie a opté pour la grève et a entrepris de bloquer l’entrée principale de l’établissement de l’intérieur, avec, en toile de fond des revendications ayant trait à la tenue d’élections estudiantines officiellement annulées. Le blocage de l’établissement a duré pendant un moment, les étudiants ne permettant à personne de pénétrer dans l’enceinte du campus. Or, au-delà du désagrément causé aux autres élèves qui pour la plupart ne partageaient pas cette manière de gérer les revendications, ces incidents ont eu lieu le jour ou l’université organisait une journée « portes ouvertes » durant laquelle des élèves d’une quarantaine d’écoles étaient attendus. Père Bechara voit ainsi dans le timing de cet incident la mise en œuvre d’un agenda politique extérieur aux intérêts de l’université. À cet égard, il précise qu’un réseau de surveillance existe au sein de l’université, mais qu’il sera très bientôt remplacé par un autre système encore plus sophistiqué, sans autres précisions. Plus largement, le drame de Virginia Tech l’a-t-il interpellé ? Père Bechara répond : « Je me suis senti concerné, cela est évident, mais ici les élèves se vengent de manière collective, et non à titre personnel. » Pour ce responsable aussi, une réaction aussi extrême sur un campus libanais est à écarter car le mode de vie y est totalement différent. Pour ce qui est du suivi psychologique des élèves, un conseiller psychologique travaille sur le campus en collaboration avec des assistants sociaux. Ils aident les étudiants à dépasser leurs problèmes comportementaux, familiaux. La NDU fait aussi appel aux services de l’association Oum el-Nour pour aider les jeunes ayant des problèmes avec la drogue à s’en sortir. Ici aussi, une grande place est réservée au dialogue et à l’écoute des jeunes.
Le père Bechara, responsable du bureau des étudiants à l’Université Notre-Dame (NDU), le Students affairs, affirme tout de go que « le plus grand danger est représenté par l’influence que les hommes politiques exercent sur les élèves ». L’université est « un microcosme et les hommes politiques veulent y reproduire la situation qui règne dans le pays » alors que...