VIE ESTUDIANTINE La sécurité des campus, un défi permanent pour les universités privées Dossier réalisé par Lélia MEZHER

Pour aborder le thème de la sécurité sur les campus, il a fallu, d’emblée, écarter l’université publique de ce dossier. Car, à l’Université libanaise (UL), apercevoir des éléments armés appartenant aux Forces de sécurité intérieure (FSI) est presque devenu monnaie courante. De plus, l’impact des partis et courants politiques sur les campus de cet établissement public universitaire est si important que la sécurité des élèves dépend, de manière très schématique, du degré d’entente ou de désaccord qui règne entre les partis et autres camps politiques rivaux. Dans les universités privées, en revanche, l’ambiance y est tout autre, à l’exception notable de l’Université arabe, devenue tristement célèbre pour les clashs qui ont éclaté entre certains étudiants le 25 janvier dernier. Ces rixes ont rapidement dégénéré en combats de rue, pour s’étendre dans certains secteurs de la capitale, allant même jusqu’à pousser le gouvernement à imposer un couvre-feu pour calmer les esprits et éviter le pire. Mais pour le reste des établissements, la fermeté est de rigueur, de même qu’une surveillance plus ou moins prononcée des accès et abords de leur campus. Néanmoins, la politique n’est pas l’unique facteur susceptible d’ébranler la quiétude des campus. Les nombreux exemples de tueries dans des universités américaines, et dont le dernier en date – celui de l’Université Virginia Tech – n’est qu’un autre effroyable épisode, prouve que dans certains cas, les étudiants eux-mêmes peuvent représenter une réelle menace pour leurs collègues.