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Actualités - CHRONOLOGIE

À l’issue du « dialogue stratégique » entre la Chine et les USA Consensus de façade sur le yuan entre Washington et Pékin

Les Chinois ont reconnu la nécessité de donner une plus grande flexibilité au taux de change de leur devise, le yuan, a indiqué le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, à l’issue de la seconde réunion du dialogue stratégique entre les États-Unis et la Chine qui s’est achevé hier dans la capitale américaine. Il a déclaré que les deux pays étaient d’accord sur le principe de l’appréciation nécessaire de la devise et qu’ils ne s’opposaient que sur la vitesse de cette appréciation. De son côté, le gouverneur de la Banque centrale chinoise a toutefois souligné que Pékin n’avait toujours pas l’intention de modifier sa politique consistant à n’assouplir que graduellement le taux de change de sa devise. « Nous suivons les trois principes pour renforcer la flexibilité du taux de change du yuan », a déclaré à des journalistes Zhou Xiaochuan, en référence aux notions d’auto-initiative, de progressivité et de maîtrise prônées par les autorités chinoises pour toute réforme des changes. Zhou s’exprimait à son arrivée à la seconde session du « dialogue stratégique ». Il a également estimé, en réponse à une question, que les États-Unis comprenaient les raisons pour lesquelles Pékin ne voulait progresser sur ce terrain que de manière graduelle. Il a ajouté qu’outre les exposés ayant marqué la première journée de discussion, il n’y avait pas eu d’autre occasion d’évoquer la question des changes. Sous la pression du Congrès, le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson cherche à obtenir de la Chine qu’elle accélère la réforme de son système de change afin de laisser s’apprécier plus rapidement le yuan, jugé très-sous évalué par les États-Unis et l’Europe, et donnant donc un avantage compétitif artificiel aux exportations chinoises. À terme, les partenaires commerciaux de la Chine demandent que le taux de change du yuan devienne entièrement flottant, alors que celui-ci reste toujours très encadré bien que le lien fixe avec le dollar ait été rompu en 2005. La Chine reconnaît qu’elle doit suivre ce chemin et assure en avoir l’intention, mais elle refuse toute réforme brutale. Le bras droit de Zhou, Su Ning, a rejeté pour sa part l’idée que le niveau du yuan soit responsable de l’énorme excédent commercial de la Chine. « (La politique de changes) ne peut servir que d’outil auxiliaire », a-t-il déclaré selon le texte d’un discours qu’il doit prononcer au cours d’une conférence en Estonie. Par ailleurs, les États-Unis et la Chine ont accepté hier d’abattre certaines barrières commerciales en matière de services financiers, d’énergie, d’environnement et d’aviation civile, a indiqué le secrétaire américain au Trésor lors de la conférence de presse de clôture, sans fournir davantage de détails. « Notre relation fonctionne le mieux lorsqu’elle offre des avantages mutuels qui produisent de la croissance, de l’équilibre et une économie mondiale plus forte », a-t-il poursuivi, aux côtés de la vice-Premier ministre chinoise Wu Yi, qui devrait rencontrer aujourd’hui le président George W. Bush.

Les Chinois ont reconnu la nécessité de donner une plus grande flexibilité au taux de change de leur devise, le yuan, a indiqué le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, à l’issue de la seconde réunion du dialogue stratégique entre les États-Unis et la Chine qui s’est achevé hier dans la capitale américaine. Il a déclaré que les deux pays étaient d’accord...