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Actualités - CHRONOLOGIE

Crise - Loyalistes et opposants dans le collimateur des organismes économiques et de la CGTL Patrons et salariés reprennent l’initiative : ensemble pour une trêve de 100 jours Liliane MOKBEL

Dans un sursaut d’indignation, que donne à tout citoyen sage l’état de dépérissement économique et social dans lequel se trouve le pays, le patronat, les salariés et les professions libérales ont décidé de reprendre l’initiative, en joignant leurs forces et leurs voix pour défendre le droit de milliers de patrons et de professions libérales, de centaines de milliers d’employés, et tout le peuple libanais à une stabilité et à une vie digne à l’ombre d’un État souverain, libre, puissant et juste. Les composantes de la vie économique ont fait valoir le langage de la raison, appelant la classe politique à l’ordre mais surtout aussi à la raison. Sans aucune distinction entre loyalistes et opposants, la communauté des affaires et la CGTL ont mis les politiques au pied du mur et affirmé que quelle que soit l’ampleur et la dimension du conflit politique, rien ne justifie le sacrifice du Liban et de ses potentialités. Ils ont soutenu de pied ferme qu’ils demanderaient des comptes aux responsables dans ce flou sans précédent qui caractérise la conjoncture politique et ne tendraient plus la main à ceux qui ne souhaitent pas voir vivre le pays. Les organismes économiques, la CGTL et les professions libérales ont « refusé d’admettre que la crise qui secoue le pays est insoluble ». Ainsi, ils ont lancé un appel solennel aux différentes factions politiques sans distinction aucune, passant outre toute revendication sectaire, confessionnelle ou partisane pour réaffirmer les constantes que le Liban ne peut se redresser que par l’entente et l’unité des Libanais. Suite au succès de l’expérience précédente de la trêve des fêtes, une trêve qui s’est répercutée positivement sur l’activité économique dans toutes ses composantes, le patronat, les salariés et les professions libérales ont lancé un appel national à toutes les parties politiques à se conformer à une trêve politico-médiatique du 1er juin 2007 au 10 septembre 2007. L’objectif de cette trêve, comme l’ont répété les multiples intervenants au meeting oratoire qui s’est tenu dans l’après-midi à l’Unesco pour marquer le lancement de la campagne « Ensemble pour une trêve de cent jours », est que cette initiative provisoire se transforme en une trêve permanente qui jette les fondements d’un retour au dialogue en vue de parvenir à une phase de paix et de stabilité définitives. Toujours est-il que l’objectif principal reste la création d’une ambiance propice à une reprise de l’activité économique qui permettrait à toutes les tranches sociales de bénéficier de la saison d’été. Celle-ci est considérée comme la pierre angulaire de l’activité économique annuelle des différentes forces productives dans le pays. Adnane Kassar, président des organismes économiques, a souhaité que cette trêve politico-médiatique soit le prélude à « une solution consensuelle », affirmant avec véhémence que le seul objectif des participants à ce meeting oratoire est le sauvetage de la patrie. Il est revenu à la charge plusieurs fois pour souligner qu’il n’y a de solutions aux problèmes actuels que par l’entente et le resserrement des rangs des Libanais. Il a souligné que « toute la communauté internationale a soutenu le Liban et qu’il est temps à présent que les Libanais prennent soin d’eux-mêmes avant qu’il ne soit trop tard ». L’ancien ministre a exhorté les responsables qui ont accueilli favorablement l’initiative d’assumer leur responsabilité et de traduire dans les faits leur position. De son côté, Ghassan Ghosn, président de la Confédération générale des travailleurs libanais (CGTL), a invité les politiques à écouter les voix qui s’élèvent aujourd’hui et à assumer leurs responsabilités. Il les a appelés par ailleurs à instaurer un dialogue calme qui aboutirait à une entente sur les fondements de la patrie décidés lors du sommet de Taëf. Quant au président de la Fédération des syndicats des professions libérales, le Dr Ghassan Raad, il s’est demandé comment les politiques pouvaient rester indifférents à des chiffres tel un taux de chômage de 33 %. Il a appelé à une trêve de cent jours « pour alléger les souffrances, protéger la patrie, et rectifier la vision nationale ». Il a également mis l’accent sur le fait que « l’unité des Libanais unifierait l’objectif devant la dualité de l’interventionnisme au Liban ». Les organismes économiques, la CGTL et les professions libérales ont lancé leur énième cri pour le sauvetage du Liban. À présent, la balle est dans le camp de la classe politique. En espérant que celle-ci ne fera pas la sourde oreille.
Dans un sursaut d’indignation, que donne à tout citoyen sage l’état de dépérissement économique et social dans lequel se trouve le pays, le patronat, les salariés et les professions libérales ont décidé de reprendre l’initiative, en joignant leurs forces et leurs voix pour défendre le droit de milliers de patrons et de professions libérales, de centaines de milliers...