Moto - Grand Prix de France dimanche Rossi veut sa revanche et une 3e victoire au Mans

Valentino Rossi, qui avait cassé son moteur dans l’ultime tour alors qu’il avait une course gagnée l’an dernier au Mans, se présente au Grand Prix de France MotoGP avec la ferme intention de prendre sa revanche, dimanche, en obtenant une 3e victoire sur le circuit Bugatti. « J’ai véritablement un compte à régler avec Le Mans après ce qui est arrivé l’an dernier, où j’aurais dû gagner, affirme le septuple champion du monde. Notre Yamaha a toujours bien marché ici et jusqu’à la casse moteur, je “volais”. Je suis vraiment heureux de revenir en Europe où se trouvent mes pistes préférées et où je suis toujours fort. Le petit manque de puissance de notre moto ne sera pas un handicap ici », avertit celui qu’on surnomme « Le Docteur », tant sa science du pilotage est grande. Vainqueur au Mans en 2002 avec une Honda et en 2005 avec une Yamaha, Rossi, qui est monté cinq fois sur le podium français en catégorie reine (2e en 2003, 3e en 2001 et 2000), aura aussi à cœur d’égaler un nouveau record, celui du nombre de podiums dans sa carrière : 95, comme le mythique australien Mick Doohan, à l’occasion de sa 179e course ! Stoner pour un podium Son principal adversaire sera, une nouvelle fois, l’Australien Casey Stoner, leader au championnat avec trois victoires en quatre courses, qui le devance de 15 points au classement général. « Depuis le début de saison, mon rêve est devenu réalité. Mais il faut garder la tête sur les épaules et ne pas être trop confiant. J’ai été trois fois quatrième au Mans en quatre ans. C’est vraiment un circuit pour les courageux où il faut une bonne moto avec de bons freins et je l’ai cette année », affirme l’étonnant Stoner (21 ans), devenu leader de l’écurie Ducati devant son aîné Loris Capirossi (34 ans), qui entend également monter sur le podium (2e en 2006). Marco Melandri, vainqueur l’an dernier, et Dani Pedrosa (3e), double vainqueur au Mans en 250 cc (en 2005 et 2004), ainsi que les Français Randy De Puniet, trois fois 2e en 250 cc de 2003 à 2005, et Sylvain Guintoli, le seul débutant du plateau, tenteront de jouer les trouble-fête en se mêlant à la bagarre entre les deux meilleurs pilotes de la nouvelle ère MotoGP, celle des étonnantes 800 cc. Olivier Jacque, blessé à l’avant-bras droit en chutant lors de la première séance d’essais en Chine, le 4 mai à Shanghai, a dû déclarer forfait. Melandri le tenant Melandri se dit « particulièrement heureux » de retrouver Le Mans. « C’est un circuit où j’ai de bons souvenirs, et qui devrait mieux convenir à notre moto ainsi qu’à mon style de pilotage. Il faut freiner au dernier moment et relancer la poignée de gaz dans un timing parfait à chaque virage. » Avec neuf virages à gauche pour quatre à droite et de courtes lignes droites, la puissance moteur est moins déterminante ici que sur les nouveaux circuits aux longues lignes droites (Qatar, Turquie, Chine), où Stoner a brillé depuis le début de saison. En 250 cc, l’Espagnol Jorge Lorenzo, également vainqueur de trois des quatre premières courses et solide leader du championnat avec 23 points d’avance sur Dovizioso, qui n’avait pas fini la course l’an dernier, voudra cette fois être sur le podium. Pour cela, il devra s’imposer au trio des pilotes Honda qui avaient triomphé l’an dernier : le tenant japonais Yuki Takahashi, son compatriote Shuhei Aoyama (3e) et l’Italien Andrea Dovizioso (2e). Il devra également contrôler les lauréats 2006 des 125 cc, le Suisse Thomas Lathi, le Finlandais Mika Kallio et l’Italien Fabrizio Lai, passés dans la catégorie supérieure. En 125 cc, la course s’annonce très ouverte, comme le championnat qui a connu quatre vainqueurs différents lors des quatre premières courses : l’Espagnol Hector Faubel au Qatar, le Hongrois Gabor Talmacsi en Espagne, l’Italien Simone Corsi en Turquie et le Tchèque Lukas Pesek en Chine, actuel leader de la catégorie avec deux points d’avance sur Talmacsi.