Rechercher
Rechercher

Actualités

Voile – « Luna Rossa » et « Desafio Español » réduisent l’écart en demi-finale de la coupe Louis-Vuitton Les Latins résistent aux Anglo-Saxons

La finale semblait promise aux Kiwis et aux Yankees, mais après trois manches des demi-finales de la Coupe Louis-Vuitton à Valence (Est), les « Latins » de Luna Rossa et du Desafio Español font mieux que résister aux défis anglo-saxons. En battant respectivement BMW Oracle et Emirates Team New Zealand la veille, les outsiders italiens et espagnols ont montré qu’ils pouvaient créer la surprise dans cette épreuve éliminatoire de la Coupe de l’America, qui observait hier un jour de repos. Larry Ellison, le boss milliardaire du défi américain, « ne doit pas dormir tranquille », notait le quotidien espagnol El Pais, après la victoire sans appel de Luna Rossa, qui mène 2-1 dans sa demi-finale au meilleur des neuf manches contre BMW Oracle. Sans une petite erreur qui a permis aux Américains de gagner in extremis mardi, les Italiens, dominateurs depuis le début de la semaine, auraient pu mener 3-0 et plonger dans l’angoisse le syndicat au plus gros budget des challengeurs (120 M d’euros). Avec deux brillants spécialistes à bord, l’Australien James Spithill à la barre et le tacticien brésilien Torben Grael, Luna Rossa paraît à nouveau capable de gagner la « Vuitton », comme en 2000 à Auckland. Confiants « On est confiants et très concentrés. L’équipe s’est très bien reprise après la défaite de mardi. On va aussi vite qu’Oracle et la série ira jusqu’au bout », a estimé hier le Français Philippe Presti, 2e barreur et « coach » efficace de la cellule arrière de Luna Rossa. « La série va être serrée. Nous sommes déçus d’être à 1-2, mais vendredi on repartira à l’assaut », a indiqué, préoccupé mais combatif, le navigateur de BMW Oracle, Peter Isler. Signe de son optimisme décontracté, l’équipe italienne de Patrizio Bertelli et Francesco de Angelis n’a pas sorti de bateau jeudi et a organisé une journée de barbecue et beach-volley à la plage. L’heure est également à l’euphorie – et au soulagement – chez les Espagnols du Desafio, qui ont redressé la barre et battu pour la première fois les redoutables Néo-Zélandais, après deux défaites initiales sans appel. « Il y aura d’autres victoires », a promis, regonflé à bloc, Agustin Zulueta, le patron du Desafio, alors que la presse espagnole célébrait hier sa « victoire historique » et le « coup psychologique » porté aux Kiwis. Reconquête Ces derniers demeurent grands favoris face au défi espagnol, dans leur marche vers la reconquête de l’aiguière d’argent, perdue ignominieusement face aux Suisses d’Alinghi (5-0) en 2003 à Auckland. Mais dans la cité du Cid Campeador, on aime aussi la « Reconquista », et les Espagnols, menés 2-1, sont bien décidés à remonter la pente et, pourquoi pas, créer une énorme surprise, avec un bateau rapide au portant, capable de gagner à tout moment. « On est content d’être revenus dans le jeu, mais il reste encore beaucoup à faire », a tempéré le barreur polonais Karol Jablonski, qui a fait taire les critiques acerbes des médias espagnols en gagnant le départ contre les Kiwis. Ces derniers, imperturbables, ont salué la victoire espagnole, préparant en silence leur revanche. « On ne s’attendait pas à sortir invaincus de la série », a simplement noté Grant Dalton, le patron de Team New Zealand. Le week-end s’annonce donc passionnant dans cet intrigant assaut latin contre les forteresses anglo-saxones de la « Cup ». Le vainqueur de la « Vuitton » affrontera Alinghi fin juin pour la Coupe de l’America.
La finale semblait promise aux Kiwis et aux Yankees, mais après trois manches des demi-finales de la Coupe Louis-Vuitton à Valence (Est), les « Latins » de Luna Rossa et du Desafio Español font mieux que résister aux défis anglo-saxons.
En battant respectivement BMW Oracle et Emirates Team New Zealand la veille, les outsiders italiens et espagnols ont montré qu’ils...