La justice iranienne confirme la détention d’une universitaire irano-américaine

La justice iranienne a confirmé hier la détention de l’universitaire irano-américaine Haleh Esfandiari. « Elle est détenue par le ministère des Renseignements à la prison d’Evin à Téhéran sous l’accusation d’atteinte à la sécurité nationale », a déclaré le porte-parole de la justice, Alireza Jamshidi. « Le juge poursuit les investigations », a-t-il ajouté. Haleh Esfandiari, qui dirige le programme d’études sur le Moyen-Orient au Woodrow Wilson International Center for Scholars à Washington, a été arrêtée le 8 mai à Téhéran et incarcérée à Evin, où sont emprisonnés les détenus politiques, selon le centre de recherches. Le porte-parole du gouvernement, Gholamhossein Elham, a critiqué la prise de position de l’organisation américaine de défense des droits de l’homme Human Rights Watch qui avait réclamé la libération de Mme Esfandiari. « Si Human Rights Watch cesse ses interférences illégales et respecte la souveraineté et l’indépendance de la justice iranienne, l’affaire sera réglée plus rapidement », a déclaré M. Elham. En outre, un journaliste réformateur, Ali Farahbakhsh, a été condamné à trois ans de prison, a déclaré M. Jamshidi. M. Farahbakhsh avait été arrêté l’année dernière à son retour d’un voyage en Thaïlande où il avait participé à une conférence sur les médias. M. Jamshidi n’a pas donné de détails sur les charges qui pèsent sur lui.