Le chef des FL en faveur d’un candidat issu du 14 Mars ou soutenant son projet Geagea : Un président consensuel, ce serait du « Abou Melhem »

Le chef du comité exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, s’est prononcé hier contre tout candidat « consensuel » à la présidence de la République, annonçant qu’il soutiendrait un candidat soit issu des rangs du 14 Mars, soit approuvant le projet politique de cette alliance. M. Geagea s’exprimait devant une délégation d’étudiants de l’Université arabe de Beyrouth affiliés au 14 Mars. « Il est nécessaire d’écarter tout candidat consensuel qui n’opterait ni pour le projet politique du 14 Mars ni pour celui du 8 Mars », a déclaré M. Geagea, estimant qu’un tel candidat ne serait pas en mesure de traiter les problèmes qui se posent. « Le candidat consensuel tient d’une logique politique similaire à celle d’Abou Melhem », a ironisé le chef des FL, en référence à l’ancienne série télévisée dont les sujets tournaient sur des querelles de village toujours réglées à coup de bonnes intentions et de morale bon marché. « La question du candidat consensuel serait pertinente si les problèmes posés étaient superficiels, non pas en présence de questions vitales et fondamentales », a-t-il dit. « En ce qui nous concerne, notre candidat sera issu du 14 Mars ou bien soutenant le projet politique du 14 Mars », a-t-il ajouté, affirmant que le candidat de la majorité « sera proclamé en temps défini ». Adoptant la position exprimée par l’Assemblée des évêques maronites, M. Geagea a estimé qu’il est du devoir de chacun, députés, citoyens et partis politiques, d’exercer son droit dans cette échéance présidentielle et de choisir son candidat « plutôt que de saboter l’élection parce qu’on n’est pas sûr de pouvoir l’emporter ». Il a expliqué que la visite vendredi dernier du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, au palais de Baabda visait à « créer les circonstances propices à la tenue d’une élection présidentielle normale et constitutionnelle, car certains tentent d’utiliser le président Lahoud et de le pousser dans une autre direction, comme la formation d’un gouvernement de transition ». Sur un autre plan, le chef des FL a estimé que la question des armes du Hezbollah était « délicate et complexe ». « Cette question doit être traitée dans le calme, loin de toute crispation, afin qu’elle ne débouche pas sur les résultats non souhaités », a-t-il souligné. Enfin, il a critiqué « ceux qui disent non à la guerre civile et s’abstiennent dans le même temps de toute mesure susceptible d’en éloigner le spectre », comme par exemple selon lui la cessation du campement du centre-ville.