FORUM - À l’occasion de l’inauguration de Forward 2007 Sarraf appelle les jeunes à miser sur l’innovation et la créativité plutôt que sur la stabilité

Le coup d’envoi officiel de la septième édition du Forum d’orientation et de recrutement, Forward 2007, organisé par le cabinet de recrutement Careers et le Centre pour l’orientation et la documentation (COD) a été donné hier au cours d’un déjeuner. Après le mot d’introduction de Tania Eid, responsable de Careers, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth et du Mont-Liban, Ghazi Koraytem, a souligné que « les chiffres inquiétants de l’émigration témoignent d’une crise socio-économique dans le pays ». Dans ce contexte, il a estimé que les cabinets de recrutement étaient un agent de liaison crucial entre les entreprises et les chercheurs d’emplois. Ces cabinets ont également un rôle à jouer pour attirer les Libanais de l’étranger au sein des compagnies locales, a-t-il ajouté. À son tour, le président de l’Union méditerranéenne des confédérations d’entreprises (UMCE) et PDG du groupe Malia Holding, Jacques Sarraf, a affirmé qu’au-delà du besoin de stabilité, le Liban a besoin « d’hommes d’affaires qui proposent des solutions et demeurent dans ce pays ». Il a déploré le fait que les émigrants privilégient la stabilité aux dépens de l’innovation. S’adressant aux jeunes, M. Sarraf a déclaré : « Nous ne voulons pas d’une génération qui croit seulement en la stabilité, nous la voulons innovatrice et créative. » Il a ainsi indiqué que les experts de l’emploi s’attendent à ce que les nouveaux diplômés sur le marché mondial travaillent en moyenne au sein de 12 à 15 sociétés durant leurs parcours, au moins dans trois différents domaines. Outre la mobilité, M. Sarraf a estimé que le marché du travail demande aujourd’hui des compétences élevées et modernes pour faire face à la mondialisation, notamment au niveau des nouvelles technologies. « Le message certain à adresser aux chercheurs d’emploi est que la tendance mondiale est le passage d’une économie de production à une économie de connaissance, où le cerveau remplace les bras », a conclu le doyen des industriels. Enfin, le PDG du groupe THG, Talal Makdessi, a estimé que le gouvernement devrait assumer ses responsabilités en soutenant le secteur privé. Ce soutien pourrait prendre la forme d’exonérations fiscales et des charges de la CNSS au moins durant six mois en faveur des entreprises qui embauchent de nouveaux diplômés, à l’image de ce qui se passe en Europe, a proposé M. Makdessi.