Rechercher
Rechercher

Actualités

ENVIRONNEMENT - Bombay, Lagos, Le Caire, New York et Shanghai très menacées par la montée des océans Les villes au cœur de la problématique du changement climatique

L’urbanisation est un problème inséparable du réchauffement climatique, les grandes villes étant à la fois génératrices et victimes potentielles de ce phénomène global, a affirmé mercredi à New York une haute responsable de l’ONU. « Les villes font partie du problème du réchauffement climatique mais aussi de sa solution », a déclaré Anna Tibaijuka, secrétaire générale adjointe des Nations unies et directrice du programme « Habitat » de l’ONU basé à Nairobi. Elle s’exprimait devant les délégués à une réunion de la commission de l’ONU sur le développement durable. Avec plus de 50 % de l’humanité vivant aujourd’hui dans des villes, pourcentage qui devrait passer à 75 % d’ici à 2030 à cause d’une urbanisation galopante dans les pays en développement, « il est urgent que la communauté internationale s’intéresse de près à la question du développement urbain durable », a-t-elle ajouté. « Alors que le réchauffement climatique menace de changer le visage de la planète, les mégavilles, dont beaucoup sont au bord de la mer, risquent de devenir des pièges mortels, en particulier pour les pauvres des bidonvilles », a poursuivi Mme Tibaijuka. Parmi ces villes, elle a cité Bombay, Lagos, Le Caire, New York et Shanghai, qui seraient très menacées par la montée des océans. Selon « Habitat », 80 % des gaz à effet de serre qui causent le réchauffement climatique proviennent des villes. La moitié de ces gaz émanent de l’utilisation de combustibles fossiles dans les transports, l’autre moitié de l’énergie utilisée dans les immeubles et les appareils ménagers, deux éléments constitutifs de la qualité de vie en milieu urbain. « Les mesures à prendre doivent donc inclure l’adoption de critères d’efficacité énergétique plus sévères pour les transports, ainsi que dans la construction et dans la vie dans les immeubles », a dit Mme Tibaijuka. En même temps, a-t-elle ajouté, un gros effort doit être fait pour fournir de l’énergie aux populations urbaines pauvres, qui représentent un milliard de personnes dans le monde et dont le nombre devrait doubler en 25 ans. La fourniture d’électricité aux bidonvilles en utilisant des sources locales, en installant de petites usines hydroélectriques ou fonctionnant aux bioénergies doit être généralisée, selon elle. « Nous ne pouvons plus ignorer les besoins en énergie des populations urbaines pauvres dans notre réflexion globale sur le réchauffement », a conclu Mme Tibaijuka. « Si nous continuons, cela se traduira par une déforestation massive, d’une détérioration accrue de l’environnement avec des conséquences aggravantes pour le réchauffement. » Une conférence de responsables de grandes villes du monde et de grandes entreprises doit se tenir lundi à New York pour discuter de la lutte contre le réchauffement climatique.


L’urbanisation est un problème inséparable du réchauffement climatique, les grandes villes étant à la fois génératrices et victimes potentielles de ce phénomène global, a affirmé mercredi à New York une haute responsable de l’ONU.
« Les villes font partie du problème du réchauffement climatique mais aussi de sa solution », a déclaré Anna Tibaijuka,...