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France - François Bayrou annonce qu’il ne votera pas pour le président de l’UMP Le duel Sarkozy-Royal se poursuit à distance, mais le candidat de la droite reste favori

Le candidat de droite Nicolas Sarkozy conservait hier son statut de favori pour la présidentielle française au lendemain d’un débat télévisé âpre et sans concession avec la socialiste Ségolène Royal, qui ne semble pas être parvenue à inverser la tendance malgré sa pugnacité. Cet affrontement se poursuivait à distance hier, avec une première conséquence attendue : François Bayrou ne votera pas pour le candidat de droite. Le débat, unique face-à-face entre les deux finalistes avant le second tour de dimanche, a été suivi par plus de 20 millions de personnes. Mme Royal a surpris par sa combativité, cherchant à prouver qu’elle était à la hauteur de la charge qu’elle convoite, tandis que M. Sarkozy est parvenu à afficher jusqu’au bout calme et sérénité, afin de ne pas donner prise aux accusations d’arrogance ou de « brutalité ». Hier, chaque camp saluait la performance de son champion. Mais, pour la presse comme pour les politologues, la rencontre n’a sans doute pas changé la donne, à l’inverse de ce que pouvait espérer Mme Royal, alors que tous les sondages donnent son rival gagnant avec 52 à 53,5 % des voix. Selon une enquête Opinionway réalisée après le débat, aussitôt contestée par l’équipe de Mme Royal, 53 % des téléspectateurs ont jugé M. Sarkozy « plus convaincant » contre 31 % pour la socialiste, 16 % répondant ni l’un ni l’autre, ou ne se prononçant pas. Parmi les électeurs du leader centriste François Bayrou, dont les 6,8 millions de voix du 1er tour sont très convoitées, 51 % ont trouvé M. Sarkozy « plus convaincant », contre 25 % Ségolène Royal. M. Bayrou, dont la réaction était particulièrement attendue, a annoncé hier, après l’avoir largement laissé entendre entre les deux tours, qu’il ne voterait pas pour M. Sarkozy, estimant que celui-ci risquait « d’aggraver les déchirures du tissu social ». Mais il ne s’est pas prononcé pour autant en faveur de Mme Royal, dont il avait vivement critiqué l’aspect « étatiste » du programme économique. La candidate socialiste a, en revanche, reçu le soutien du prestigieux journal Le Monde, qui salue sa volonté de sortir la gauche de « l’impasse idéologique dans laquelle elle s’est enfermée » et reproche à M. Sarkozy de renforcer les antagonismes « comme s’il lui fallait toujours être à la recherche d’un ennemi ». Après avoir croisé le fer à la télévision mercredi soir, les deux candidats ont repris hier la route des meetings, à Lille pour Mme Royal et à Montpellier pour M. Sarkozy, à l’avant-dernier jour d’une campagne harassante s’achevant aujourd’hui soir, à moins de 48 heures du verdict final des 44,5 millions d’électeurs. Chacun restant dans son rôle, M. Sarkozy a minimisé hier l’influence du débat sur le scrutin. « Je ne pense pas que tout se joue sur un débat, aussi médiatique soit-il. C’est assez méprisant pour les Français de dire ça et de penser ça », a-t-il dit, ajoutant : « Dans l’histoire de la Ve République jamais un débat n’a été déterminant. » « J’ai été un peu étonné parfois d’une certaine agressivité de Mme Royal, mais enfin... C’était peut-être d’ailleurs volontaire, c’était peut-être une stratégie de sa part », a-t-il commenté, ajoutant : « J’ai trouvé que c’était quand même une forme d’intolérance. » Pour sa part, Mme Royal a assuré hier qu’une « fracture républicaine » menace la France en cas d’élection de son rival. Elle a revendiqué « une colère saine » et a de nouveau joué la mouche du coche à l’égard de son adversaire. « Monsieur Sarkozy s’est sans arrêt situé en posture de victime, alors qu’il a porté les coups les plus rudes », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Ça fait penser à ces enfants qui donnent des coups de pied et qui se mettent à crier les premiers pour faire croire que c’est le petit voisin qui a porté le coup. »
Le candidat de droite Nicolas Sarkozy conservait hier son statut de favori pour la présidentielle française au lendemain d’un débat télévisé âpre et sans concession avec la socialiste Ségolène Royal, qui ne semble pas être parvenue à inverser la tendance malgré sa pugnacité. Cet affrontement se poursuivait à distance hier, avec une première conséquence attendue :...