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Irak - Rice n’exclut pas des discussions avec Manouchehr Mottaki, son homologue iranien L’Iran participera à la conférence de Charm el-Cheikh, Larijani à Bagdad

L’Iran a annoncé hier sa participation à la conférence internationale sur la reconstruction en Irak, qui se tient les 3 et 4 mai à Charm el-Cheikh (Égypte), alors que Ali Larijani, haut responsable iranien de la sécurité, arrivait à Bagdad pour préparer ce rendez-vous. Hier également, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, n’a pas exclu des discussions avec son homologue iranien, Manouchehr Mottaki, en marge de la conférence. L’Iran a confirmé hier sa participation à la conférence internationale sur l’Irak les 3 et 4 mai, à laquelle la République islamique sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki. Le Premier ministre irakien « Nouri al-Maliki a appelé le président (Mahmoud) Ahmadinejad et lui a demandé que l’Iran participe à la conférence » de Charm el-Cheikh, a déclaré à l’AFP un responsable de la présidence iranienne ayant requis l’anonymat. « Le président iranien a accepté cette demande et a annoncé la participation de l’Iran, au niveau du ministre des Affaires étrangères, car l’Iran soutient le gouvernement irakien issu du peuple », a-t-il ajouté, indiquant que l’Iran est attaché à l’« instauration de la sécurité et à l’indépendance de l’Irak ». Depuis plusieurs semaines, l’Iran laissait planer le doute sur sa participation à la conférence sur la sécurité et la reconstruction en Irak. Mercredi dernier, le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, s’était rendu à Téhéran pour demander à l’Iran de participer à la conférence « en soulignant le rôle très important de la République islamique dans la région ». La veille mardi, le président américain, George W. Bush, avait affirmé que la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, pourrait avoir des entretiens bilatéraux avec son homologue iranien lors de la conférence. Hier, Mme Rice a affirmé qu’elle n’excluait pas une rencontre avec M. Mottaki. « Ce n’est pas une rencontre entre les États-Unis et l’Iran, c’est une rencontre sur l’Irak et sur ce que les voisins de l’Irak et toutes les parties intéressées peuvent faire pour aider à stabiliser la situation en Irak », a-t-elle dit. Mme Rice a indiqué que ce que Téhéran devrait faire pour aider à mettre un frein à la violence en Irak lui semblait « assez évident ». « Arrêter le flot d’armes aux combattants étrangers, arrêter le flot de mercenaires à travers les frontières, arrêter d’utiliser des engins explosifs pour tuer les soldats américains, arrêter de fomenter des querelles entre milices qui ensuite tuent des Irakiens innocents », a-t-elle énuméré. Elle a en outre démenti des rumeurs selon lesquelles les États-Unis auraient promis de libérer cinq responsables iraniens, détenus actuellement par les forces américaines en Irak, pour inciter l’Iran à participer à la conférence. Par ailleurs, le secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale, Ali Larijani, est arrivé hier à Bagdad, pour une visite de trois jours, afin de préparer le rendez-vous de Charm el-Cheikh. Il a rencontré M. Maliki et doit avoir une entrevue avec le président Jalal Talabani. À l’issue de ses entretiens avec M. Larijani, M. Maliki a déclaré avoir « remercié l’Iran pour avoir accepté de participer à la conférence de Charm-el-Cheikh ». Il a également indiqué que M. Larijani avait promis que son pays allait investir dans le réseau électrique irakien et fournir du pétrole à l’Irak, en proie à des problèmes d’approvisionnement en dépit des importantes ressources pétrolières qu’il recèle. Parallèlement, M. Zebari a affirmé que le roi Abdallah d’Arabie ne recevra pas M. Maliki avant la conférence sur l’Irak, invoquant des problèmes d’emploi du temps. Dans son édition dominicale, le Washington Post affirmait que la demande d’audience a été rejetée, et qualifiait cette décision de « camouflet » qui diminue les chances de voir les États-Unis parvenir à apaiser les tensions régionales et engager un processus de coopération sur l’Irak. Attentat à Kerbala : 71 tués Sur le terrain, un couvre-feu interdisant la circulation automobile a été instauré hier à Kerbala et seuls quatre points d’entrée dans la ville ont été ouverts. La veille, en début de soirée, une voiture piégée conduite par un terroriste a explosé dans cette ville, à 200 mètres d’une entrée du mausolée de l’imam Abbas, faisant 71 tués et 178 blessés, selon un bilan revu à la hausse hier. De son côté, l’armée américaine a annoncé la mort de neuf soldats au cours des deux derniers jours dans des attentats et des combats à Bagdad et dans la province d’al-Anbar. En outre, un soldat britannique a été tué hier dans une attaque contre sa patrouille à Bassora, a annoncé le ministère britannique de la Défense. À Bagdad, une célèbre journaliste de la télévision publique, Amal al-Mouderas, a été la cible de tirs devant son domicile par des hommes armés. Elle a été hospitalisée dans un état critique à l’hôpital Yarmouk et des informations contradictoires circulent sur son sort. Dans un premier temps, des services de sécurité avaient annoncé son décès. Trois employés municipaux ont d’autre part été abattus dans le quartier sunnite d’Adhamiyah. Enfin, 72 personnes soupçonnées d’être liées au réseau el-Qaëda ont été arrêtées hier, a encore annoncé l’armée US.
L’Iran a annoncé hier sa participation à la conférence internationale sur la reconstruction en Irak, qui se tient les 3 et 4 mai à Charm el-Cheikh (Égypte), alors que Ali Larijani, haut responsable iranien de la sécurité, arrivait à Bagdad pour préparer ce rendez-vous. Hier également, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, n’a pas exclu des discussions...