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EXPOSITION - Vernissage à la galerie Zamaan, jusqu'au 24 mai « Transhumances », de A. Kleig : de la chimie à... l’alchimie des couleurs

Il peint avec ses tripes. À coups de pinceau spontanés, qu’il laisse courir sur la toile jusqu’à ce qu’elle soit complètement « habitée ». Peuplée de groupes de personnages aux silhouettes indistinctes et pourtant parfaitement repérables. Mais grouillante aussi de sentiments, d’émotions, d’expressivité. Ahmad Kleig, la quarantaine, syrien d’origine kurde, établi depuis une dizaine d’années à Beyrouth, est un artiste authentique. Vrai, dans sa manière d’appréhender l’art, il puise dans ses racines, dans ce qu’il est profondément, les sources de son inspiration, sans se soucier des courants ou des styles en vogue. Sincère aussi dans sa « vocation artistique » : il a abandonné la chimie, ses éprouvettes et la stabilité d’un travail en laboratoire pour se consacrer entièrement à sa passion pour la peinture. Peintures d’atmosphères Ce « besoin vital » de mettre sur toile ce qu’il vit, expérimente, éprouve ou ressent insuffle à son pinceau une liberté particulière. Car chez Kleig, c’est l’outil qui guide l’artiste. Le pinceau, devenant un instrument de son inconscient, se fraye son propre parcours, traçant, à travers une superposition de touches de couleurs vives, chaudes, éclatantes, des figures et des scènes jaillies de son histoire originelle. En effet, Kleig puise dans une large palette de tonalités traitées en « patchworks » pour composer des « atmosphères » évoquant les spécificités et les transhumances du peuple kurde. Sa peinture transcrit, dans un mélange d’abstrait et de figuratif, l’âme kurde, ses errances, son oppression, ses tourments, mais aussi sa résistance et son sens de la fête. Des tableaux, majoritairement de grandes dimensions, qui vont des portraits groupés aux scènes en fresques d’une communauté à la tragédie occultée par une culture bariolée. Des « impressions » qui ressortent des trente-deux toiles à l’huile et à l’acrylique de l’artiste, caractérisées par une fabuleuse alchimie des couleurs – héritage de sa formation de chimiste ? – exposées à la galerie Zamaan (fin Hamra, rue Sadate, impasse 131), jusqu’au 24 mai. Zéna ZALZAL
Il peint avec ses tripes. À coups de pinceau spontanés, qu’il laisse courir sur la toile jusqu’à ce qu’elle soit complètement « habitée ». Peuplée de groupes de personnages aux silhouettes indistinctes et pourtant parfaitement repérables. Mais grouillante aussi de sentiments, d’émotions, d’expressivité. Ahmad Kleig, la quarantaine, syrien d’origine kurde, établi...