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EXPOSITION - À la galerie Aïda Cherfan Fine Art, jusqu’au 4 mai L’univers opalescent de William Bardawil

De Londres au Liban et de la Toscane au Koweït, William Bardawil fait voyager ses pinceaux en laissant derrière lui une traînée de poudres de couleurs. Ses œuvres lumineuses sont exposées jusqu’au 4 mai à la galerie Aïda Cherfan Fine Art. C’est une sélection de toiles comprises entre 1995 et 2006 qui est affichée sur les cimaises de la galerie. Comme un parcours teinté d’humeurs. Une palette personnelle que William Bardawil a su créer au fil des ans en affinant la technique de la «velatura» apprise à l’École des beaux-arts à Florence. Élève d’Ottone Rosai, Bardawil s’était alors approprié cette technique tout en l’adaptant à sa vision de la vie. Ses maisons, enfouies au fond d’un paysage verdoyant, son coucher de soleil rouge et orangé, son désert de sable s’harmonisent avec ses espaces bleutés et gris, et reflètent une vie intérieure tranquille. Dubaï et ses couleurs violacées, le bleuté de l’Italie et la luminosité du Liban : dans ces espaces tout en fondu, les couches de couleurs fortes ou estompées pénètrent l’une dans l’autre sans aucune agressivité, en diffusant la lumière et en instaurant un univers de calme. Comme un maçon qui entasse les empâtements, l’artiste construit ses toiles. «Vingt heures de travail, dit-il, où je m’amuse à élaborer les teintes, à les marier, à appliquer des minces couches de couleurs pour faire ressurgir, de la transparence d’un léger voile, des volumes d’opacité.» Glacis ou sensation de marbré? Les toiles de William Bardawil reflètent, comme un verre d’opaline, la clarté et la netteté ainsi que la fusion et le bouillonnement des mélanges. Voyages, rencontres et émotions sont son matériau qui devient, sous ses pinceaux, son mode d’expression. «Si ma technique a évolué avec le temps, confie l’artiste, mon optique des choses et mon monde intérieur sont demeurés inaltérables.» Une même sérénité qui se transpose d’un pays à l’autre et se traduit, sur la toile, par un équilibre des formes et des couleurs. Le travail de Bardawil est à mi-chemin entre le figuratif et l’abstrait. Dans les paysages ou les figures qu’il propose, les contours se sont délayés, dissous, laissant place à des atmosphères nimbées de lumière. De cette lumière vive et incandescente qui ne cesse d’animer l’artiste. Colette KHALAF

De Londres au Liban et de la Toscane au Koweït, William Bardawil fait voyager ses pinceaux en laissant derrière lui une traînée de poudres de couleurs. Ses œuvres lumineuses sont exposées jusqu’au 4 mai à la galerie Aïda Cherfan Fine Art.


C’est une sélection de toiles comprises entre 1995 et 2006 qui est affichée sur les cimaises de la galerie. Comme un parcours...