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Nucléaire - Le discours iranien confirme la nécessité du bouclier, estime Berlin El-Baradei préoccupé par les intentions de Téhéran

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohammad el-Baradei, a déclaré hier que l’Iran en était toujours à la phase initiale du processus de création d’une usine d’enrichissement d’uranium, mais que l’inquiétude provenait surtout des ambitions sous-tendant ce programme. « Il y a plusieurs manières de comprendre ce que peut être une phase de production industrielle. L’Iran n’en est toujours qu’à la phase initiale de la création d’une usine d’enrichissement d’uranium », a déclaré el-Baradei aux journalistes à Ryad. « L’inquiétude ne vient pas du fait que l’Iran se lance dans une production industrielle (d’uranium enrichi), mais plutôt des raisons pour lesquelles il veut enrichir de l’uranium avant même d’avoir des réacteurs nucléaires civils qui ont besoin d’uranium enrichi ». Le diplomate égyptien s’exprimait à l’issue d’une réunion avec Abdel-Rahman al-Attiyah, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, qui rassemble six pays de la région. Lors de son escale à Ryad, el-Baradei s’est également entretenu avec le roi Abdallah d’Arabie saoudite. El-Baradei a confirmé par ailleurs que les inspecteurs de l’AIEA se trouvaient en Iran. « Vu que l’uranium est enrichi sous la supervision de l’AIEA, l’Iran ne pourra pas l’enrichir à un niveau qui serait préoccupant quant à son éventuelle utilisation à des fins militaires », a dit el-Baradei. De son côté, le chef de l’Agence de l’énergie atomique russe, Sergueï Kirienko, a émis des doutes hier quant aux capacités nucléaires réelles de l’Iran. « Le simple fait d’avoir de nombreuses centrifugeuses ne veut pas dire qu’ils peuvent commencer le processus d’enrichissement », a poursuivi le responsable russe, ajoutant : « De nombreuses difficultés doivent être résolues. » D’autre part, le ministre allemand de la Défense Franz Josef Jung a laissé entendre dans une interview à Reuters que l’évolution du dossier nucléaire iranien renforce la nécessité de déployer un bouclier antimissile pour protéger l’Europe d’éventuelles attaques. « Des précautions doivent être prises contre l’augmentation prévisible de la portée des missiles de certains États qui posent problème, même si cette évolution se joue sur le long terme », a ajouté M. Jung. Il a appelé l’Europe et les États-Unis à coopérer avec la Russie pour éviter que l’Iran possède un arsenal nucléaire comme pour trouver un consensus sur la défense antimissile. Inquiétude de l’OTAN Dans le même ordre d’idée, dans une interview parue hier dans le quotidien allemand Bild le secrétaire général de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, s’est dit préoccupé par la menace potentielle que les missiles iraniens peuvent représenter pour l’Europe. « Les efforts de l’Iran pour se doter de capacités nucléaires causent de gros soucis à l’ensemble de la communauté internationale. Nous ne pouvons aussi ignorer que l’Iran a testé des missiles d’une portée de 1 800 km, qui pourraient même atteindre l’Europe », indique Jaap de Hoop Scheffer.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohammad el-Baradei, a déclaré hier que l’Iran en était toujours à la phase initiale du processus de création d’une usine d’enrichissement d’uranium, mais que l’inquiétude provenait surtout des ambitions sous-tendant ce programme. « Il y a plusieurs manières de comprendre ce que peut être une phase...