Le « Lièvre de Pâques » prend la relève du « Père Noël »

Depuis 25 ans, le bureau de « Hanni Hase », le « Lièvre de Pâques », répond aux lettres d’enfants qui lui parviennent d’Allemagne et désormais du monde entier à l’occasion des fêtes de Pâques. Le « Lièvre de Pâques » reçoit également des lettres... de l’île de Pâques. En 1982, une agence publicitaire astucieuse avait suggéré à la Deutsche Post d’inaugurer la « lettre au Lièvre de Pâques ». Aussitôt dit, aussitôt fait. La poste allemande mettait en place une adresse fictive – « Hanni Hase 12, lisière du bois » – dans le petit village d’Ostereistedt (Basse-Saxe). Cette année-là, à peine 30 lettres parvenaient au bureau de « Hanni Hase ». Les employés y répondaient comme promis, en y joignant même une petite tablette de chocolat. Vingt-cinq ans plus tard, les lettres standardisées ont remplacé les petits cadeaux. Le bureau est devenu une véritable fourmilière, avec 70 bénévoles et un « haut secrétaire du Lièvre de Pâques », afin de faire face aux milliers de lettres d’enfants. Mais que demandent les enfants à Pâques ? C’est comme à Noël... Les enfants réclament des consoles de jeu, des lecteurs-CD ou des téléphones portables, ou encore un vélo ou un cheval. La tendance est même aux véritables bons de commande accompagnés de photos découpées de catalogues de jouets. Les lettres n’ont pas toutes un contenu aussi léger. Certaines contiennent des vœux de « paix pour le monde », ou « pour l’Irak », ou expriment les soucis des enfants pour un papa au chômage, une grand-mère malade ou un loyer trop cher. Pour écrire au « Lièvre de Pâques » : Hanni Hase, Am Waldrand 12, 27404 Ostereistedt, Deutschland.