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Tennis - Grosjean en joker de luxe dans la configuration mise en place par Forget Coupe Davis : la France tente un coup de poker face à la Russie

Après s’être heurté à trois reprises en cinq ans au mur russe, l’équipe de France de Coupe Davis tente un coup de poker pour essayer d’inverser la tendance ce week-end en quarts de finale à Moscou. Alors que jusque-là, le capitaine Guy Forget était d’abord réputé pour ses choix orthodoxes, il a opté cette fois pour la prise de risques, à l’heure de retrouver sur terre battue la Russie, son bourreau en finale 2002 et en quarts de finale ces deux dernières années. « Si je ne le fais pas là, je ne le ferai jamais », a-t-il souligné, partant du postulat que pour bousculer le tenant du titre et grand favori, l’audace était l’unique voie possible. Au lieu d’aligner la traditionnelle paire Clément-Llodra en double, il a ainsi opté pour trois joueurs de simple – Richard Gasquet, Paul-Henri Mathieu et Sébastien Grosjean – aux côtés de Michaël Llodra pour avoir « plus de cartes en main ». « Contrairement aux autres rencontres, j’avais envie de pouvoir compter sur trois joueurs capables de remporter un, voire deux points en simple. Car je pense que Richard (Gasquet) tout seul ne va pas y arriver », a expliqué Forget. Alors que Mathieu et Gasquet disputeront les deux premiers simples d’aujourd’hui face à Nikolay Davydenko et Mikhaïl Youzhny, préféré à Marat Safin, Grosjean tient dans cette configuration le rôle de joker de luxe. Moral intact Le Marseillais, de loin le plus expérimenté de la bande, devrait d’abord disputer le double demain, pour la toute première fois de sa vie en Coupe Davis, même si l’option d’aligner Gasquet aux côtés de Llodra n’est pas exclue. Selon la tournure des événements, Grosjean pourrait ensuite disputer le cinquième match, potentiellement décisif, dimanche à la place de Mathieu. Ce cas de figure éviterait en tout cas de douloureux souvenirs à Mathieu, battu dans le dernier simple décisif en 2002 et en 2005. « Avoir un Sébastien qui arriverait frais et avec un moral intact, sans avoir pris une défaite le vendredi, pourrait être intéressant », a développé Forget. Le grand perdant de cette tactique est évidemment Arnaud Clément, pourtant un pilier de l’équipe après avoir participé aux neuf dernières rencontres disputées depuis quatre ans. Associé à Michaël Llodra, l’Aixois avait notamment disputé les six derniers doubles pour un bilan de quatre victoires et deux défaites, dont celle en février face à l’anonyme double roumain au premier tour. La Russie confiante « Ce résultat montre que la paire Clément-Llodra est loin d’être infaillible et j’estime par ailleurs que, même avec Sébastien (Grosjean), le double reste largement à notre portée, a justifié Forget. Car celui des Russes n’est pas supérieur et n’a pas plus d’automatismes. Une victoire en double reste toujours plus probable qu’un succès dans la plupart des simples. » Pour conforter son analyse, Forget rappelle que la France avait remporté le double face à la Russie en 2005 et en 2006, sans que cela ne l’empêche de perdre à chaque fois la rencontre (3-2 et 4-1). « C’est bien beau de gagner le double, de mener 2-1, mais si c’est pour perdre à la fin... Là j’avais envie de tenter autre chose. Jouer comme d’habitude avec deux joueurs de simple m’a paru trop restrictif. » Reste maintenant à valider ce choix face à une Russie qui n’a plus perdu une rencontre à domicile depuis... douze ans et qui, à l’image de Nikolay Davydenko, est plus que jamais confiante en ses moyens. « À domicile en tout cas, nous sommes la meilleure équipe au monde », annonce le n° 1 russe, avec ce bémol toutefois : « En tennis, on ne peut jamais savoir. Vous savez, nous pouvons par exemple tous les quatre tomber malades et alors la France gagnera ! »
Après s’être heurté à trois reprises en cinq ans au mur russe, l’équipe de France de Coupe Davis tente un coup de poker pour essayer d’inverser la tendance ce week-end en quarts de finale à Moscou.
Alors que jusque-là, le capitaine Guy Forget était d’abord réputé pour ses choix orthodoxes, il a opté cette fois pour la prise de risques, à l’heure de retrouver sur terre...