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Franck Piccard, du ski à la voile, garde la flamme olympique

Le Français Franck Piccard, champion olympique de ski alpin en super G en 1988 à Calgary, espère prendre part aux épreuves de voile des Jeux de Pékin en 2008 sous les couleurs de l’Arménie, un pays qu’il ne connaît pas, mais pour lequel il s’est pris d’affection. Âgé de 42 ans, Piccard a découvert la voile il y a une quinzaine d’années avec son ancien entraîneur, Serge Guillaume, préparateur de Ville de Paris à l’occasion de la Coupe de l’America à San Diego en 1992. « Je suis monté sur le bateau et j’ai vraiment apprécié, explique Franck Piccard. J’ai ensuite pratiqué pour le plaisir avant de rencontrer Jean-Philippe Delapierre, ancien véliplanchiste de haut niveau qui m’a proposé de courir avec lui en catamaran. Nous avons participé à l’Eurocat à Carnac, il y a quatre ans. » C’est avec Delapierre qu’il espère participer aux épreuves olympiques de Pékin. « Depuis, nous nous engageons chaque année et, au printemps 2006, il m’a annoncé qu’il courait pour l’Arménie au Mondial en Autriche en dériveur 470, mais depuis son équipier l’a laissé », poursuit l’ancien skieur. Pourtant, ni Piccard ni Delapierre, âgé de 46 ans, n’ont de lien avec l’Arménie. « C’est une fédération fondée il y a dix-huit mois et qui n’a pas d’équipage. Elle souhaitait être représentée sur le plan international », rapporte Franck Piccard. « Pour les JO, il y a des qualifications à franchir et si nous n’y parvenons pas, nous pouvons encore espérer une invitation, ajoute-t-il. Nous avons de gros espoirs d’être à Pékin et cela permettra de faire découvrir l’Arménie ». Pour relever ce défi, Jean-Philippe Delapierre et l’ancien champion olympique, gérant aujourd’hui ses affaires dans l’hôtellerie et le commerce aux Saisies (Savoie), s’entraînent sur le lac du Bourget à Aix-les-Bains. « J’ai découvert le 470 il y a seulement quatre mois. Cet hiver, j’ai appris les rudiments du métier de coéquipier et la navigation sur ce bateau qui me plaît bien. C’est le même pour tous les compétiteurs dans les épreuves. Il est plus technique que les autres », précise Piccard, s’estimant toujours capable, vingt ans après ses exploits, « d’être performant au niveau de la concentration et de tenir une régate ». Ce projet n’est encore qu’à l’état de balbutiement et se heurte même à quelques difficultés administratives et réglementaires, auprès de la Fédération française de voile (FFV) et du Comité international olympique (CIO), les empêchant de s’engager en compétition. Néanmoins, les deux athlètes ont obtenu le prêt de leur bateau par l’École nationale de voile avec lequel ils prendront part aux courses. « Cela prouve le soutien de l’État français », estime Franck Piccard. « Nous y croyons toujours. Le challenge en vaut la peine pour l’Arménie, mais aussi pour le mouvement olympique », assure Franck Piccard, discret de nature et assurant ne pas être à la recherche de reconnaissance. « Mais je veux bien sortir de l’anonymat pour un tel challenge et j’espère être fier par rapport à l’Arménie », conclut le Savoyard.
Le Français Franck Piccard, champion olympique de ski alpin en super G en 1988 à Calgary, espère prendre part aux épreuves de voile des Jeux de Pékin en 2008 sous les couleurs de l’Arménie, un pays qu’il ne connaît pas, mais pour lequel il s’est pris d’affection.
Âgé de 42 ans, Piccard a découvert la voile il y a une quinzaine d’années avec son ancien entraîneur,...