Importantes manœuvres militaires US dans le Golfe avec la participation de deux porte-avions

L’US Navy a annoncé hier d’importantes manœuvres militaires dans le Golfe avec la participation pour la première fois de deux porte-avions depuis l’invasion de l’Irak en 2003, alors que la tension est au plus haut avec l’Iran. Les porte-avions USS Dwight D. Eisenhower et USS John C. Stennis, qui est entré hier dans les eaux du Golfe, participent à ces exercices ainsi que leurs groupes de combat. Dans un communiqué, la Ve Flotte américaine basée à Bahreïn ajoute que « c’est la première fois que les groupes Stennis et Eisenhower opèrent ensemble pour des exercices conjoints » dans les eaux du Golfe. « Cet exercice montre l’importance de la capacité des deux groupes à planifier et mener des opérations (...), dans le cadre de l’engagement à long terme des États-Unis à maintenir la sécurité maritime et la stabilité dans cette région », ajoute le communiqué. Outre des exercices aériens, les deux groupes aéronavals procéderont à des exercices anti-sous-marins et de déminage notamment, indique le communiqué. Au moment de son entrée hier dans le Golfe, l’USS John Stennis et son imposant groupe aéronaval – 6 500 personnes au total – étaient escortés par le croiseur doté de missiles guidés, USS Antietam, selon le communiqué. Le Stennis et son groupe étaient depuis le 19 février dans la mer d’Oman, à quelque 120 milles marins (environ 220 km) des côtes du Pakistan, avec pour mission officielle de « fournir un soutien aux forces terrestres opérant en Afghanistan et en Irak ». Hier, un porte-parole du Pentagone a affirmé que ces exercices sont destinés à rassurer les pays alliés et non à accroître les tensions avec l’Iran. « Nous ne cherchons pas à déclencher une confrontation dans le Golfe », a déclaré ce porte-parole, Bryan Whitman. Il a démenti que ces manœuvres soient une réponse à la capture par l’Iran de 15 militaires britanniques. Début janvier, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait présenté l’envoi dans la région du USS Stennis comme un signal adressé à l’Iran, dont il avait qualifié l’attitude de « très négative » pour son programme nucléaire controversé.