Rechercher
Rechercher

Actualités

OPA La Bourse de New York réussit son offre sur Euronext

L’offre de 10,7 milliards d’euros lancée par la Bourse de New York pour le rachat de la Bourse paneuropéenne Euronext a rencontré un très large succès auprès des actionnaires, ouvrant la voie à la constitution du premier groupe boursier intercontinental du monde. Le New York Stock Exchange (NYSE) a obtenu 91,42 % du capital et 92,22 % des droits de vote d’Euronext à l’issue de son offre, selon les résultats provisoires publiés hier. Les analystes considéraient l’affaire bouclée depuis l’approbation donnée à la fusion par les actionnaires des deux groupes, fin décembre. L’offre, qui s’était déroulée du 15 février au 21 mars, sera prolongée pendant une dizaine de séances après l’annonce vendredi des résultats définitifs, afin de permettre au NYSE de récolter au moins 95 % du capital, seuil minimum pour pouvoir retirer Euronext de la cote. « L’objectif est que 100 % du capital d’Euronext soit apporté à l’offre », a confirmé une porte-parole d’Euronext. Cette réussite ouvre la voie à la constitution d’un géant du secteur boursier rassemblant les marchés actions de New York, Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne, baptisé « NYSE Euronext ». Le nouveau groupe pèsera 22 milliards d’euros en Bourse, et la valeur cumulée des sociétés cotées sur l’ensemble de ses marchés atteindra la somme colossale de 19 000 milliards de dollars (en excluant les titres d’entreprises étrangères), lui donnant une taille supérieure à tout autre concurrent. La cotation des actions du nouveau groupe, qui marquera sa naissance effective, débutera le 4 avril à Paris et New York. En pratique, le rapprochement NYSE/Euronext ne changera rien aux habitudes des investisseurs de part et d’autre de l’Atlantique : leurs marchés garderont leurs identités, leurs modes et horaires de fonctionnement spécifiques, et leur cadre réglementaire actuel (les entreprises européennes ne seront donc pas soumises aux lourdes contraintes en vigueur aux États-Unis). Les deux groupes avaient décidé de s’unir au printemps 2006, dans un contexte de course mondiale à la domination du secteur, où les grandes Bourses cherchent à grossir pour séduire les entreprises candidates à la cotation et attirer toujours plus de capitaux. En se rapprochant, les Bourses peuvent également réaliser d’importantes économies en se partageant leurs infrastructures informatiques, et baisser leurs tarifs pour rester compétitives. Le Nasdaq, grand rival américain du NYSE, tente depuis plus d’un an de racheter la Bourse de Londres, qu’Euronext avait lui-même échoué à conquérir. Dans ce contexte, des responsables économiques et politiques du Vieux Continent avaient poussé l’an dernier Euronext à se marier avec la Bourse de Francfort, dans le but de créer un marché unifié pour la zone euro. Mais les deux groupes européens n’étaient pas parvenus à surmonter leurs nombreux points de désaccord et Euronext avait préféré s’unir au NYSE, jugeant son offre plus attrayante. Hier, Euronext et le NYSE ne cachaient pas leur satisfaction d’avoir mené leur projet d’union jusqu’à son terme, en dépit des critiques qu’il avait soulevées, certains y voyant une prise de contrôle pur et simple d’un pan de l’Europe boursière par les Américains.

L’offre de 10,7 milliards d’euros lancée par la Bourse de New York pour le rachat de la Bourse paneuropéenne Euronext a rencontré un très large succès auprès des actionnaires, ouvrant la voie à la constitution du premier groupe boursier intercontinental du monde.
Le New York Stock Exchange (NYSE) a obtenu 91,42 % du capital et 92,22 % des droits de vote d’Euronext à...