Les pays du Maghreb doivent harmoniser leurs négociations agricoles avec l’Union européenne menées jusqu’ici séparément, a affirmé hier à Rabat un responsable de l’Association marocaine des agroéconomistes (Amaeco).
L’UE mène avec chacun des pays du Maghreb des négociations pour la libéralisation des échanges des produits agricoles à l’horizon 2010, dans le cadre de la politique euro-méditerranéenne de coopération lancée en 1995 à Barcelone.
« L’UE est une superpuissance agricole et les rapports de force avec le Maghreb sont inégaux », a notamment déclaré Hassan Serghini lors d’une rencontre organisée conjointement par son association et la FAO (agence de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture), hier à Rabat.
« Il y a aussi les capacités d’analyse de l’UE qui sont sans commune mesure avec nos moyens, surtout quand les pays du Maghreb partent séparés », a ajouté M. Serghini, appelant à « mieux éclairer les décideurs politiques et à coordonner et harmoniser les positions des pays du Maghreb ».
« Actuellement, les négociations se font de manière bilatérale entre l’UE et chacun des pays du Maghreb », a déploré de son côté Mohammad Mohattane, secrétaire d’État marocain à l’Agriculture, appelant à une « harmonisation » des négociations avec l’UE.
L’agriculture joue un rôle économique et social de premier plan dans les pays du Maghreb. Au Maroc, elle emploie 40 % de la population active et compte pour 15 à 20 % du PIB selon les années. Près de 45 % de la population marocaine, forte de 30 millions d’habitants, vit en milieu rural.
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