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France - Baroin nouveau ministre de l’Intérieur Sarkozy retrouve sa liberté, « la nation » au cœur de la campagne

Le favori de la droite pour la présidentielle française, Nicolas Sarkozy, a quitté hier le ministère de l’Intérieur pour se consacrer à la campagne électorale, où la socialiste Ségolène Royal lui dispute désormais le thème de la patrie et de ses symboles. « Me voilà libre, libre d’aller vers les Français ! » s’est exclamé M. Sarkozy lors d’un discours d’adieu aux fonctionnaires du ministère, à quatre semaines du 1er tour de scrutin, le 22 avril. « Pour moi, il s’agit d’essayer de changer de trottoir », a-t-il ajouté en faisant allusion au palais présidentiel de l’Élysée situé quelques mètres en face. M. Sarkozy continue de faire la course légèrement en tête dans les sondages, mais l’écart se resserre avec son adversaire socialiste. Depuis des mois, l’opposition dénonçait sa « double casquette » de candidat-ministre et l’accusait d’utiliser les moyens de l’État pour faire campagne. Le départ du ministre de l’Intérieur, annoncé la semaine dernière par le président Jacques Chirac, a entraîné un mini-remaniement ministériel. M. Sarkozy a été remplacé par le ministre de l’Outre-Mer François Baroin, un fidèle du chef de l’État surnommé « Harry Potter » pour son air de ressemblance avec le jeune héros du livre. Lors de son passage au ministère de l’Intérieur, M. Sarkozy a notamment durci les conditions de l’immigration en France et a plus que doublé le nombre de reconduites à la frontière des clandestins. Un thème que M. Sarkozy a replacé au centre de la campagne en annonçant la création, s’il est élu, d’un « ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale ». L’amalgame des deux termes a provoqué un tollé, mais semble séduire les Français (55 % d’entre eux se sont déclarés favorables à un tel ministère). Mme Royal s’est saisie à son tour d’un thème jusque-là surtout exploité par la droite, expliquant que pour elle, l’identité nationale « consiste à ne pas demander d’où on vient, mais ce que l’on veut vivre ensemble ». La candidate, qui fait désormais jouer l’hymne national lors de ses meetings, a déclaré souhaiter que les Français aient « chez eux le drapeau tricolore » et l’exposent aux fenêtres le jour de la fête nationale. Répondant aux critiques, notamment de la gauche radicale inquiète d’une dérive « nationaliste », Mme Royal a répondu qu’elle ne confondait pas ce terme avec la nation « dont on doit être fier ».
Le favori de la droite pour la présidentielle française, Nicolas Sarkozy, a quitté hier le ministère de l’Intérieur pour se consacrer à la campagne électorale, où la socialiste Ségolène Royal lui dispute désormais le thème de la patrie et de ses symboles.
« Me voilà libre, libre d’aller vers les Français ! » s’est exclamé M. Sarkozy lors d’un discours...