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Environnement - L’animal, qui appartient à une espèce menacée, s’apprête à devenir le symbole du réchauffement climatique L’ourson polaire Knut, phénomène médiatique, fait sa première sortie publique

L’ourson polaire Knut, rejeté par sa mère à sa naissance, a fait hier sa première apparition publique au zoo de Berlin devant un ministre, des caméras du monde entier et une foule compacte venue rendre hommage à ce nouveau phénomène médiatique international. Jamais sans doute Knut, du haut de ses trois mois et 18 jours, n’aurait pensé faire sa promenade matinale accompagné du... ministre allemand de l’Environnement, Sigmar Gabriel. C’est pourtant loin de la banquise et en compagnie dudit ministre que le petit ours polaire a fait hier sa première sortie publique au Jardin zoologique de Berlin. La démarche encore un peu hésitante, la boule de poils, dont la popularité frise des records jamais égalés en Allemagne, s’est timidement élancée dans l’herbe peu avant 10h00 locale, sous les applaudissements du public. Plusieurs chaînes de télévision allemandes ont retransmis l’« événement » en direct, tandis qu’une armée de photographes immortalisait Knut courant dans l’enclos réservé aux ours, jouant avec de petites branches d’arbre ou se baignant dans un petit bassin. Selon la direction du zoo, quelque 500 journalistes venus d’aussi loin que l’Australie, la Colombie ou encore l’Afrique du Sud étaient présents. Et une heure avant l’ouverture du zoo, des visiteurs patientaient déjà sagement devant l’entrée pour être sûrs de ne rien perdre des premiers pas de Knut. Ignorant ses fans, l’animal n’avait pourtant d’yeux que pour son soigneur, Thomas Doerflein, qui s’occupe de lui quasiment depuis sa naissance, le 5 décembre, au zoo de Berlin. Car si Knut a évidemment une mère, Tosca, pensionnaire du zoo, celle-ci l’a abandonné à sa naissance. Et c’est ce drame qui a suscité une énorme émotion en Allemagne. Le petit frère jumeau de Knut, également rejeté, n’a pas survécu et c’est donc un soigneur qui a nourri l’ourson en lui donnant le biberon. Aujourd’hui en pleine forme, Knut affiche désormais un solide poids de 9 kg. Vétérinaires, défenseurs des animaux et autres experts se sont divisés sur le sort qu’il fallait lui réserver. Certains ont suggéré que l’ourson soit tué au motif qu’il souffrirait de « troubles du comportement pendant toute sa vie ». Ainsi pour Frank Albrecht, défenseur du droit des animaux, « le contact des mains humaines n’est pas adapté à l’animal et représente même une grave infraction à la loi du monde animal ». Sauvé, Knut s’apprête maintenant à devenir le symbole... de la lutte contre le réchauffement climatique. « Knut est entre de bonnes mains », a estimé le ministre de l’Environnement. Mais ses camarades des régions arctiques sont menacés, a-t-il ajouté, en référence aux quelque 25 000 ours polaires de l’Arctique. « Knut est le représentant d’une espèce animale en danger extrême, mais qui est très populaire », a noté le directeur du zoo, Bernhard Blaszkiewitz. Selon des organisations de protection des animaux, la survie de l’ours polaire est menacée par le réchauffement climatique qui fait fondre la banquise. Quoi qu’il en soit, Knut continuera de se montrer en public. À partir d’aujourd’hui, il effectuera une sortie quotidienne entre 11h00 et 13h00 locale dans l’enclos réservé aux ours. Le Jardin zoologique de la capitale allemande, l’un des plus grands d’Europe, attend entre 200 000 et 300 000 visiteurs supplémentaires grâce à Knut. Posters, peluches et autres gadgets sont déjà en vente. Une chanson, intitulée Knut ist gut ! (« Knut c’est bien »), lui est même dédiée.

L’ourson polaire Knut, rejeté par sa mère à sa naissance, a fait hier sa première apparition publique au zoo de Berlin devant un ministre, des caméras du monde entier et une foule compacte venue rendre hommage à ce nouveau phénomène médiatique international.

Jamais sans doute Knut, du haut de ses trois mois et 18 jours, n’aurait pensé faire sa promenade matinale accompagné...