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Trois questions à... - Coup d’envoi demain du 22e Marathon des Sables Ali Wehbi à l’assaut du désert du Maghreb

Au dire de tous ceux qui l’ont vécue, l’édition 2006 de l’épreuve saharienne du Marathon des Sables a été une des plus difficiles et des plus rudes en raison des conditions particulièrement éprouvantes. Mais cela n’a en aucun moment découragé le coureur libanais Ali Wehbi à tenter une nouvelle fois le défi dans cette compétition qui a pris beaucoup d’ampleur au fil des éditions. Le coureur du désert s’est élancé jeudi de Beyrouth, pour arriver hier à Marrakech, avec la ferme intention d’améliorer sa performance de 2006, à savoir 185e sur 800 participants (dont plus de 150 ont abandonné durant la course). À la différence près que cette année, Ali s’était préparé depuis de longs mois pour en découdre avec le désert et ses concurrents directs. Il vise une très respectable place dans le top 100. Mais pour notre coureur national, ainsi que pour la majorité des participants, le Marathon des Sables (MdS) reste une épreuve où l’on se mesure avant tout à soi. Même si l’allure est libre, les participants doivent couvrir les 230 km de la course, traversant des étendues de cailloux, sable, dunes, ergs, oueds asséchés dans la chaleur et sous le soleil du désert. Ils doivent également disputer la course en autosuffisance alimentaire (cela signifie un sac à dos de près de 8 kg), seule l’eau leur étant fournie quotidiennement. Au bout d’un effort toujours intense, au bout souvent d’une souffrance, les concurrents éprouvent toujours le bonheur rare d’être allés au-delà d’eux-mêmes. Q - Quel est votre principal objectif pour cette 22e édition du MdS ? R - « Terminer la course, tout simplement ! Retourner sain et sauf à ma famille. C’est mon principal objectif. Il ne faut pas oublier que c’est une course extrêmement difficile, la plus dure en son genre… « Durant l’épreuve, à un moment donné, je serais confronté à la difficulté, la solitude ou le doute. Quand la vie nous donne l’occasion de puiser dans nos ressources humaines, on se rend compte qu’elles nous offrent un potentiel extraordinaire dont les limites sont loin d’être celles que nous avions imaginées. « C’est pour cela que mon second objectif est de finir parmi les 100 premiers, sur approximativement 800 participants. « Même si la situation au Liban ne m’a pas permis de suivre le programme de mon coach à la lettre, tabler sur un top 100 est tout à fait réaliste… » Q - Justement, quel genre d’entraînement pratiquez-vous en vue d’une course de 230 km en plein désert ? R - « Après la course du Sahara en 2006, j’ai établi un plan d’entraînement sur un an et demi avec Lisa Smith, mon entraîneur personnel. Lisa, qui vit aux États-Unis, a elle-même remporté le MdS avant de coacher les plus grands sportifs dans ce domaine. » « Mon programme consiste en 6 séances d’entraînements par semaine, avec un pic de 9 séances par semaine : ascensions en montagne, courses sur le sable et la neige, sans oublier la musculation spécifique et le suivi médical bien sûr… » Q - Quel est le coût financier d’une telle opération ? R - « Vous savez, le coût social et familial est bien plus élevé que le coût financier. Mes entraînements me privent de toute vie sociale. Je suis presque incapable de voir mes enfants à leur retour de l’école… « Sinon, le coût réel d’une telle course est relativement élevé. C’est pour cela que je suis actuellement à la recherche d’un sponsor qui pourrait couvrir une partie, ou la totalité des dépenses. « Sans sponsor, il me serait pratiquement impossible de représenter le Liban dans ces courses. « Un parrainage, c’est l’assurance de bonne performance dans la mesure où je peux vraiment me concentrer sur ma course et réaliser un bon résultat. « J’aimerais donc saisir cette opportunité pour remercier May el-Khalil et Mark Dickinson de la BMA (Beirut Marathon Association) ainsi que Liam Fitzgerald du club “Lifestyles” pour leur petite participation, mais surtout pour leur soutien moral… » Propos recueillis par Guy SALMÉ

Au dire de tous ceux qui l’ont vécue, l’édition 2006 de l’épreuve saharienne du Marathon des Sables a été une des plus difficiles et des plus rudes en raison des conditions particulièrement éprouvantes.
Mais cela n’a en aucun moment découragé le coureur libanais Ali Wehbi à tenter une nouvelle fois le défi dans cette compétition qui a pris beaucoup d’ampleur au fil des...