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Un peu plus de... Le concert de Michel Polnareff

Le plus grand événement musical qu’ait connu la France ces dernières années a débuté il y a une quinzaine de jours. Michel Polnareff est de retour dans l’Hexagone après 34 ans d’absence. Il a débuté sa tournée sur la scène de Bercy, dix soirs consécutifs, réunissant plus de 172 000 spectateurs. Les places ont été mises en vente il y a un an à peu près et, en quelques jours, les guichets affichaient complet. C’est que Polnareff sur scène ça ne se rate pas. C’est ce qu’ont compris N. et L., un couple de Libanais qui a fait le voyage jusqu’à Paris pour assister à la représentation finale du 14 mars. « On ne pouvait pas rater ça. Polnareff sur scène, ce n’est pas tous les jours…» Polnarisés, N. et L. l’ont été. Juste avant le concert, les spectateurs avaient la possibilité de s’arrêter à un stand pour enfiler la fameuse perruque blonde et les mythiques lunettes blanches. « On a été pris en photo comme tout le monde et, au lieu d’avoir une première partie, Polnareff a passé, sur un écran géant en forme de lunettes blanches, juste au-dessus de la scène, les photos de tous ceux qui ont été polnarisés le soir-même. » C’est d’ailleurs ces lunettes-là qui ont marqué entre autres ces deux amateurs de Polnareff. « C’est un truc incroyable. Ce type a un emblème, un symbole, un logo, cette perruque et ces lunettes qu’on pouvait acheter en kit. Mais au-delà de tout le merchandising, du branding qui a été fait autour de ce retour, c’est l’histoire d’un mec qui revient dans son pays, après 34 ans ! Et c’était surtout ça le concert… » Des retrouvailles, avec un public qui non seulement ne l’a pas oublié, mais l’a sacralisé. C’est que Polnareff est un des plus grands mélodistes français. Et il l’a prouvé à tous ses détracteurs. « À chaque fois qu’il le pouvait, il glissait entre deux chansons des petites remarques ou reprenait ce qu’on a pu dire sur lui dans la presse. Qu’il n’avait plus de voix, qu’il avait fait une liste noire… et le public applaudissait à tout va. Un des moments les plus dingues, c’est quand il a interprété Y a qu’un ch’veu. La scène s’est éteinte, il a monté sa voix pour montrer qu’il pouvait – encore – aller jusqu’aux aigus. » A cappella ou accompagné de musiciens exceptionnels (lui-même a avoué ne pas pouvoir trouver les bons superlatifs pour les présenter), Polnareff a mis le feu à Bercy. « Ce qui avait de merveilleux dans ce concert, c’est que non seulement il a presque tout chanté, à part Tous les oiseaux, tous les bateaux, parce qu’il trouve qu’elle a mal vieilli, et Kama Sutra, mais qu’en plus, il y a réorchestré certains morceaux comme Le bal des Laze. » Du grand art donc. « Il y a eu de véritables grands moments. Comme quand il a chanté Goodbye Marylou, version longue. Le public a tout chanté avec lui, et il n’a presque jamais pu dire le refrain. D’ailleurs, il a déclaré : “Peu de chanteurs peuvent se vanter d’avoir 17 000 choristes pour les accompagner”. » L’Amiral, comme les internautes l’ont appelé, a réussi un coup de maître… mais ça n’a rien d’étonnant. N’est pas Polnareff qui veut… « Il a, à plusieurs reprises, appelé son public : les moussaillons, qui le lui a très bien rendu par ailleurs. C’est avec un karaoké géant qu’il a terminé son concert, sur On ira tous au paradis. Un truc de fou ! La salle s’est illuminée et du plafond ont été projetés des milliers de confettis… en forme de lunettes. Avec les paroles qui défilaient dans les lunettes géantes, on aurait dit un générique de fin… et pourtant, lui qui ne fait jamais de rappel, est revenu, au piano, comme quand il a interprété Lettre à France, seul, a cappella, et il a avoué que dans des moments pareils, il ne savait jamais ce qu’il allait chanter. Il a repris L’homme qui pleurait des larmes de verre, dont il dit que c’est sa chanson préférée, avec Goodbye Marylou… » Du Polnareff plein les yeux, plein les oreilles. Ce chanteur, qui a toujours entretenu le mystère, a confié qu’il reviendrait avant 2043. Et si c’était à refaire N. et L. ? « Plutôt deux fois qu’une. » On aurait dû faire pareil…

Le plus grand événement musical qu’ait connu la France ces dernières années a débuté il y a une quinzaine de jours. Michel Polnareff est de retour dans l’Hexagone après 34 ans d’absence. Il a débuté sa tournée sur la scène de Bercy, dix soirs consécutifs, réunissant plus de 172 000 spectateurs. Les places ont été mises en vente il y a un an à peu près et, en quelques...