Rechercher
Rechercher

Actualités

« La patience des Kurdes n’est pas illimitée » à propos de Kirkouk, avertit Barzani Ban Ki-moon secoué par une forte explosion à Bagdad

Une forte explosion a retenti hier après-midi dans la Zone verte ultrafortifiée de Bagdad, interrompant brièvement la conférence de presse du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Le secrétaire général et le Premier ministre répondaient aux questions des journalistes, peu après l’arrivée surprise de Ban Ki-moon dans la capitale irakienne, lorsqu’une très forte explosion a retenti. « Je suis confiant, nous allons voir prochainement un avenir meilleur, plus sûr, plus prospère et plus démocratique pour le peuple et le gouvernement irakiens. Nous assistons à une amélioration de la situation, et je songe à accroître la présence des Nations unies en Irak », a expliqué Ban Ki-moon. Ban Ki-moon a alors tremblé lorsque le bruit de l’explosion a brièvement interrompu la conférence de presse, tandis que M. Maliki, habitué aux détonations qui secouent régulièrement la capitale irakienne est resté de marbre. L’explosion a été provoquée par la chute d’un obus de mortier, dans le jardin de la résidence qui sert de bureau à M. Maliki, a-t-on appris auprès des services de sécurité, qui n’étaient pas en mesure de préciser s’il y avait des victimes. Une importante colonne de fumée était visible au-dessus de la Zone verte, le secteur sous haute protection de Bagdad qui abrite les institutions irakiennes et l’ambassade américaine, et où se tenait la conférence de presse. Par ailleurs, l’armée américaine a annoncé hier l’arrestation de plusieurs personnes soupçonnées d’avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat de cinq soldats américains, en janvier à Kerbala, au sud de Bagdad, dont un ancien porte-parole de Moqtada Sadr, Qais Khazali. Les violences se sont en outre poursuivies à travers les pays ; où trois soldats américains ont été tués mercredi à Bagdad et dans la province d’al-Anbar, le foyer de l’insurrection sunnite. Parallèlement, les autorités irakiennes ont imposé hier un couvre-feu à Bassora (Sud), après des affrontements entre des miliciens appartenant à deux partis chiites rivaux, dans le sud de la ville. Sur un autre plan, le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan irakien (Nord), Nichirvan Barzani, a de nouveau soulevé hier la question du référendum sur l’avenir de la ville pétrolière de Kirkouk, en rappelant que « la patience des Kurdes n’est pas illimitée ». Pour le Premier ministre kurde, Bagdad n’a pas satisfait aux quatre demandes du peuple kurde : « Un partage équitable des ressources du pays, une solution démocratique pour la question de Kirkouk, la possibilité de partager les fonds de la reconstruction et le respect des droits politiques et démocratiques. » Des discussions avec les insurgés ? Enfin, un haut responsable irakien a déclaré que des discussions ouvertes par le gouvernement avec certains groupes d’insurgés pourraient aboutir prochainement au ralliement de certains de ces groupes à la lutte contre el-Qaëda, rapportait hier le site Internet de la BBC. Saad Youssif al-Mouttalibi, directeur des affaires internationales au ministère irakien du Dialogue national et de la Réconciliation, a expliqué que les discussions avaient pour objectif de constituer un front pour chasser el-Qaëda du pays. Aucun responsable irakien n’a réagi hier soir à ces déclarations.
Une forte explosion a retenti hier après-midi dans la Zone verte ultrafortifiée de Bagdad, interrompant brièvement la conférence de presse du secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.
Le secrétaire général et le Premier ministre répondaient aux questions des journalistes, peu après l’arrivée surprise de Ban Ki-moon...