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Ahmadinejad va faire de « nouvelles propositions » sur le nucléaire L’Iran lance de nouvelles manœuvres militaires dans le Golfe

La marine iranienne a lancé hier de nouvelles manœuvres militaires dans le Golfe, alors qu’à New York, les Six ont repris leurs discussions sur un renforcement des sanctions contre l’Iran. «Lors de ces manœuvres, destinées à montrer la puissance (de l’Iran) et ses capacités de défense pour protéger les eaux du golfe Persique, des frégates équipées de missiles, des navires de guerre, des missiles air-mer et mer-air sont utilisés ainsi que des sous-marins tactiques de reconnaissance », a déclaré le chef de la marine, l’amiral Sajad Kouchaki, à la télévision d’État. Ces manœuvres, intitulées « Puissance », vont durer jusqu’au 30 mars. « Si les États-Unis commencent une guerre contre l’Iran, ils ne seront pas ceux qui la termineront. Le peuple iranien ne permettra pas à un seul soldat américain de mettre les pieds sur son sol », a déclaré pour sa part le général Safar, chef de la marine des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, cité par l’agence ISNA. Ces manœuvres interviennent en pleine crise nucléaire alors que les membres du Conseil de sécurité devaient de nouveau tenter hier de s’entendre sur un renforcement des sanctions contre l’Iran après un examen d’amendements au projet de résolution des six grandes puissances. Mercredi, une première séance de négociations à quinze sur ce projet s’est terminée sans accord et n’a pas permis de fixer une date pour l’adoption du texte. Celui-ci prévoit d’alourdir les sanctions prises en décembre contre l’Iran dans la résolution 1737, pour son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles. Les Six (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) ont accepté d’étudier certaines propositions d’amendement avancées par l’Afrique du Sud, l’Indonésie et le Qatar, trois membres non permanents, donc non dotés du droit de veto, du Conseil de sécurité. Après avoir consulté leurs capitales, les diplomates des Six devaient retrouver leurs homologues des dix pays non permanents pour de nouvelles consultations hier, pour leur dire quels éléments des amendements proposés ils sont prêts à accepter. Après quoi, les dix non-permanents devraient à leur tour consulter leurs capitales, rendant improbable un vote avant la fin de la semaine comme le souhaitaient initialement les coauteurs, a indiqué l’ambassadeur sud-africain, Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil ce mois-ci. Peu avant le début de la réunion d’hier, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que la France voulait « prendre le temps nécessaire » et préserver l’« unité de la communauté internationale » avant d’adopter la résolution. Le ministre français, Philippe Douste-Blazy, s’est entretenu avec ses homologues d’Afrique du Sud et du Qatar, a précisé le porte-parole du ministère, Jean-Baptiste Mattéi. « Nous ne cherchons pas à précipiter les choses », a déclaré pour sa part hier un diplomate américain à l’ONU. De son côté, la ministre des Affaires étrangères britannique, Margaret Beckett, s’est entretenue à Doha avec son homologue qatari, cheikh Hamad ben Jassim ben Jaber al-Thani, dans le cadre d’une tournée des pays du Golfe lors de laquelle le dossier nucléaire iranien a été abordé, selon l’agence Qatar News. La séance de vote est très attendue car elle doit se dérouler en présence du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Ce dernier a annoncé hier en soirée qu’il présenterait de « nouvelles propositions » sur son programme nucléaire, et a qualifié d’« illégales » les positions américaine et britannique au Conseil de sécurité de l’ONU, dans une interview télévisée à France 2. « Bien sûr, nous allons faire de nouvelles propositions, de bonnes propositions. Nos propositions seront basées sur le droit et les lois et sur les droits inaliénables dont disposent toutes les nations, pas uniquement sur ce que veulent les États-Unis et la Grande-Bretagne », a-t-il souligné, selon la traduction de la chaîne publique de télévision française.
La marine iranienne a lancé hier de nouvelles manœuvres militaires dans le Golfe, alors qu’à New York, les Six ont repris leurs discussions sur un renforcement des sanctions contre l’Iran.
«Lors de ces manœuvres, destinées à montrer la puissance (de l’Iran) et ses capacités de défense pour protéger les eaux du golfe Persique, des frégates équipées de missiles, des...