Rechercher
Rechercher

Actualités

Échos de Syrie Le ministre des Finances tire la sonnette d’alarme sur le déficit public Par Jihad YAZIGI

La Syrie aura besoin d’un effort majeur pour réduire son déficit public dans les prochaines années, à cause de la baisse des revenus des produits pétroliers, selon le ministre syrien des Finances, Mohammad Hussein. Dans un entretien à Syrianews, un site Internet arabe, M. Hussein a affirmé que les recettes du budget étaient en baisse et que la balance pétrolière du pays est tombée dans le rouge en 2006, pour la première fois depuis près de deux décennies, pour enregistrer un déficit de 157 millions de dollars. En 2007, ce déficit sera multiplié par huit pour atteindre 1,3 milliard de dollars, a-t-il ajouté. Le ministre a également indiqué que sur les trois sources principales de revenus, soit les recettes du pétrole, les profits des compagnies publiques et les recettes fiscales, seules ces dernières sont en amélioration. Concernant le secteur public, M. Hussein a affirmé que la plupart des sociétés étaient en mauvais état, et que seule une poignée d’entre elles, l’Établissement syrien des télécommunications, l’Organisation générale du tabac et le secteur bancaire, généraient réellement des revenus pour le compte de l’État. M. Hussein a ensuite évoqué le plan du gouvernement pour faire face à la détérioration des finances publiques. Sur le court terme, le gouvernement se concentrera sur la lutte contre la fraude, l’amélioration de la collecte fiscale et la maîtrise des dépenses courantes. À plus long terme, le gouvernement œuvrera à attirer davantage d’investissements privés, à promouvoir l’industrie touristique et à encourager les entreprises locales à délaisser l’« économie au noir » et s’inscrire auprès des autorités fiscales. Maintenir la stabilité des finances publiques est considérée par la majorité des analystes comme le principal défi auquel devront faire face les autorités syriennes à moyen terme. Les options paraissent toutefois limitées, sachant que le règlement du problème principal, soit la fin des subventions, sera ardu et nécessitera une très forte volonté politique. Le déficit public syrien est en hausse soutenue depuis 2002. D’un solde positif de 30 milliards de livres syriennes (600 millions de dollars) en 2001, la balance budgétaire a affiché un déficit de 18 milliards de livres en 2002, 38 milliards en 2003, 62 milliards en 2004 et 75 milliards (1,5 milliard de dollars) en 2005. En pourcentage du PIB, le déficit a atteint 1,7 % en 2002, 3,5 % en 2003, 4,9 % en 2004 et 5 % en 2005. Dans le budget 2005, les produits pétroliers assuraient seulement 27,5 % des revenus de l’État, contre 41 % un an plus tôt. Dans le budget 2007, la part du pétrole dans les revenus augmentera à nouveau pour des raisons conjoncturelles (hausse des prix du brut). Elle devrait atteindre 49 %, sur une base de prix de 42 dollars pour le baril lourd et 51 dollars le baril léger. En coopération avec : The Syria report editor@syria-report.com
La Syrie aura besoin d’un effort majeur pour réduire son déficit public dans les prochaines années, à cause de la baisse des revenus des produits pétroliers, selon le ministre syrien des Finances, Mohammad Hussein.
Dans un entretien à Syrianews, un site Internet arabe, M. Hussein a affirmé que les recettes du budget étaient en baisse et que la balance pétrolière du pays...