Kinshasa replonge dans la violence

Kinshasa s’est retrouvée plongée hier dans la spirale de la violence avec des échanges de tirs nourris qui ont opposé l’armée régulière et la garde de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba. La capitale congolaise n’avait pas connu de tels affrontements depuis la période postélectorale d’août et de novembre 2006. Les premiers tirs de kalachnikov ont retenti dans un quartier résidentiel de la commune de la Gombe situé entre les deux maisons de l’ex-rebelle Bemba, adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle d’octobre 2006. Ces tirs ont été rapidement suivis de fortes détonations et de salves de mitrailleuses. Au moins deux civils ont été tués et plusieurs blessés, a-t-on appris de source diplomatique. La population a déserté le quartier, les écoles et ministères ont fermé sur ordre du gouvernement et les ambassades ont diffusé des consignes de sécurité, enjoignant leurs ressortissants à rester calfeutrés chez eux. Hier soir, M. Bemba a appelé à un « cessez-le-feu », sur la radio Okapi, parrainée par l’ONU.