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Peres affirme qu’il n’aurait pas lancé une guerre Le témoignage du Premier ministre israélien sur le Liban sera publié prochainement

Le témoignage à huis clos du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, devant la commission d’enquête sur les circonstances et le déroulement de la guerre du Liban sera publié sous peu, a-t-on appris hier de source autorisée. La commission présidée par le juge à la retraite Eliayhu Winograd a annoncé qu’elle rendrait dans la seconde quinzaine d’avril un rapport d’étape tirant des « conclusions concernant la responsabilité du Premier ministre, du ministre de la Défense et du chef d’état-major ». Mais la publication du rapport sera précédée de la publication, avant le 2 avril, du témoignage de M. Olmert, d’Amir Peretz et du général Dan Haloutz, qui a démissionné à la suite du conflit indécis de cet été. Les avocats du gouvernement ont fait savoir hier à la Cour suprême que ce délai, qu’elle a fixé elle-même, à la suite d’une requête d’un député de gauche qui réclamait de la commission la publication anticipée de ces trois témoignages, serait respecté. Mais, de source autorisée, on précise que la censure militaire pourrait opérer des coupes dans ces témoignages, dont la publication est susceptible d’influer sur la suite de la carrière de M. Olmert. Après la publication d’un sondage montrant que seulement 3 % des Israéliens voteraient aujourd’hui pour son parti Kadima, le Premier ministre a reconnu la semaine dernière qu’il était « impopulaire ». Coup de pied de l’âne ? La commission Winograd a publié hier des extraits du témoignage de Shimon Peres, où le prix Nobel de la paix 1994 dit que si la décision avait dépendu de lui, Israël ne se serait pas lancé dans la guerre. « Si ça n’avait tenu qu’à moi, je ne me serais pas lancé dans cette guerre. Si cela n’avait également tenu qu’à moi, je n’aurais pas rédigé une liste d’objectifs de guerre », a déclaré le vice-Premier ministre de M. Olmert aux membres de la commission. « J’ai pensé que les forces de défense israéliennes n’étaient pas préparées à cette guerre », a-t-il ajouté lors de sa déposition, l’année dernière. Selon la presse israélienne, M. Olmert, qui, contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, n’a pas fait de carrière militaire, se serait défendu devant la commission de toute improvisation. Il aurait soutenu avoir appliqué des plans d’urgence préparés à l’avance par l’état-major, mais cette version est contestée par plusieurs officiers familiers des scénarios de guerre. Le général Eyal Ben-Reuven, parti récemment à la retraite, assure que ces scénarios prévoient depuis des années de répondre à toute attaque importante du Hezbollah en envoyant des forces terrestres s’emparer de ses bastions. Or l’armée s’est reposée durant les premiers jours du conflit sur un pilonnage massif de l’aviation et de l’artillerie, qui a causé de nombreuses victimes civiles sans pour autant entamer la capacité du Hezbollah à lancer des missiles au cœur d’Israël. « J’ai l’impression que l’échelon politique a été mené par le bout du nez par les gens qui dirigeaient l’offensive militaire et que celle-ci n’a pas été menée comme il le fallait », a confié M. Ben-Reuven au journal Yedioth Ahronoth. « Si les conclusions de la commission ne blanchissent pas totalement Olmert et ses ministres, l’opposition et les médias vont s’emparer de la moindre critique pour les faire tomber », a estimé pour sa part Eitan Haber, qui fut un des proches collaborateurs de l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin.
Le témoignage à huis clos du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, devant la commission d’enquête sur les circonstances et le déroulement de la guerre du Liban sera publié sous peu, a-t-on appris hier de source autorisée. La commission présidée par le juge à la retraite Eliayhu Winograd a annoncé qu’elle rendrait dans la seconde quinzaine d’avril un rapport...