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FRANCOPHONIE Le manifeste de 44 écrivains: des «fossoyeurs de la francophonie», juge Abdou Diouf

Le secrétaire général de la francophonie, Abdou Diouf, s’insurge, dans une tribune publiée lundi par Le Monde, contre un manifeste de 44 écrivains paru dans le même journal qui, selon lui, ont choisi de se poser en «fossoyeurs de la francophonie». Quarante-quatre écrivains ont publié jeudi, à quelques jours de la Journée internationale de la francophonie célébrée hier mardi 20 mars, un manifeste intitulé « Pour une littérature-monde en français », transnationale, qui doit mettre fin, selon eux, à la francophonie héritière de l’empire colonial français. «Fin de la “francophonie” et naissance d’une littérature-monde en français: tel est l’enjeu, pour peu que les écrivains s’en emparent», écrivent les signataires, parmi lesquels Tahar ben Jelloun, Nancy Huston, Alain Mabanckou, Édouard Glissant et JMG Le Clézio. «Vous contribuez dans ce manifeste, avec toute l’autorité que votre talent confère à votre parole, à entretenir le plus grave des contresens sur la francophonie, en confondant francocentrisme et francophonie, en confondant exception culturelle et diversité culturelle», estime M. Diouf. «Je déplore surtout que vous ayez choisi de vous poser en fossoyeurs de la francophonie, non pas sur la base d’arguments fondés, ce qui aurait le mérite d’ouvrir un débat, mais en redonnant vigueur à des poncifs qui ont décidément la vie dure», regrette-t-il. Il conclut: «J’espère que viendra bientôt le jour où il sera évident pour un Français de se présenter en se disant normand, français, européen et francophone, sans craindre d’apparaître “réac” ou ringard.» Plusieurs manifestations ont été organisées hier à l’occasion de la Journée du 20 mars sur les cinq continents qui comptent 200 millions de francophones, selon le dernier rapport de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). L’OIF comprend 68 États ou gouvernements membres dont 13 pays observateurs.

Le secrétaire général de la francophonie, Abdou Diouf, s’insurge, dans une tribune publiée lundi par Le Monde, contre un manifeste de 44 écrivains paru dans le même journal qui, selon lui, ont choisi de se poser en «fossoyeurs de la francophonie».
Quarante-quatre écrivains ont publié jeudi, à quelques jours de la Journée internationale de la francophonie célébrée...