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Environnement - La réserve naturelle abrite plus de 450 espèces animales L’immense parc national namibien d’Etosha fête ses 100 ans

L’immense parc national d’Etosha, en Namibie, où l’on recense 114 espèces différentes de mammifères, célèbre ce mois-ci son 100e anniversaire. Au-delà des éléphants, rhinocéros, lions et guépards, le parc abrite aussi 340 différentes espèces d’oiseaux. Chaque année, quelque 300 000 touristes, essentiellement européens et américains, le visitent, soit près de la moitié du nombre total de touristes qu’accueille la Namibie. Derrière l’industrie minière et la pêche, le tourisme est le secteur-clé de l’économie de ce pays essentiellement désertique qui compte environ deux millions d’habitants. Proclamé réserve naturelle le 22 mars 1907 par le gouverneur Friedrich von Lindequist, représentant du régime colonial de l’Allemagne impériale qui a dominé ce pays d’Afrique australe pendant 30 ans, Etosha est l’un des plus grands parcs du continent africain. Etosha, qui signifie « le grand vide » en dialecte nama, fait référence à une dépression d’environ 5 000 km2, qui couvre environ un quart du parc, qui fut jadis un lac mais ne se remplit désormais que lors de la saison des pluies. Le manque d’investissements depuis l’indépendance du pays en 1990 a cependant rendu nombre d’installations obsolètes. « Nous rénovons et modernisons toutes les installations touristiques à Etosha pour qu’elles soient de classe mondiale », assure Tobie Aupindi, directeur général de Namibia Wildlife Resorts (NWR), précisant que 60 millions de dollars namibiens (6,2 M EUR) seront consacrés à cette initiative. « Etosha est le joyau de notre industrie touristique », explique-t-il. Mais la répartition des retombées économiques de ce « joyau » ne fait pas l’unanimité dans le pays. Des Bushmen san, descendants des premiers habitants d’Afrique australe, évincés par le régime de l’apartheid il y a 40 ans, réclament le droit de retourner sur leurs terres ancestrales, au cœur du parc naturel. Sur les quelque 30 000 San vivant en Namibie, les Haikom, qui comptent environ 9 000 membres, représentent le groupe le plus important. Ils ont vécu à Etosha pendant des siècles. « Nous voulons qu’Etosha redevienne notre terre », explique à l’AFP Naftali Soroseb, membre du Groupe de travail sur les minorités en Afrique australe (Wimsa). « Nous sommes sans terres et nous ne tirons aucun bénéfice des activités touristiques d’Etosha », ajoute-t-il. Afin de répondre à ces revendications, le gouvernement a lancé des négociations avec des fermiers installés aux abords du parc pour leur racheter leur propriété et en faire des zones protégées où certains des Bushmen pourraient trouver un emploi. « Cela permettra de développer des activités touristiques qui seront une source d’emplois pour les Haikom », a expliqué récemment le ministre du Tourisme, Willem Konjore. Naftali Soroseb, lui, juge l’initiative insuffisante. « Nous avons aussi été tenus à l’écart des célébrations du centenaire », souligne-t-il, amer.
L’immense parc national d’Etosha, en Namibie, où l’on recense 114 espèces différentes de mammifères, célèbre ce mois-ci son 100e anniversaire. Au-delà des éléphants, rhinocéros, lions et guépards, le parc abrite aussi 340 différentes espèces d’oiseaux.
Chaque année, quelque 300 000 touristes, essentiellement européens et américains, le visitent, soit près de la moitié...