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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Non à la résignation ! Il est grand temps que le cauchemar cesse. Au compatriote qui me lit, je dis : c’est ta responsabilité autant que la mienne de ne pas nous laisser faire. Ce n’est pas seulement nos hommes qu’on assassine. Ce n’est pas seulement nos femmes qu’on endeuille. C’est notre État qu’on tue. C’est l’avenir de nos enfants au Liban qu’on rature. Tel un bateau qui chavire, notre patrie vacille au bord d’un gouffre sans fond. Notre bouée de sauvetage ne porte pas le nom d’un leader. Elle ne revêt pas les couleurs d’un parti. Notre planche de salut est notre volonté et notre détermination d’édifier un État de droit. Respectons les lois fondamentales qui définissent nos droits et nos devoirs et qui déterminent ceux de nos gouvernants. Le droit est notre bouclier et notre garantie d’égalité et de justice. Il constitue la base et l’assurance d’une vie de qualité dans le respect de la diversité. Bannissons les doubles mesures de nos attitudes, de nos jugements et de nos discours. Peu importe de quel camp ils émanent, les mensonges, la désinformation, la violence, la violation des droits de l’homme et la transgression des lois sont condamnables. Résistons à la manipulation et au lavage de cerveau. Libérons-nous de nos phobies et cassons les lourdes chaînes du clientélisme et du suivisme qui nous paralysent. Faisons confiance à notre propre raisonnement. Contestons les puérils arguments de nos politiciens. Déjouons leurs manœuvres pour nous réduire à de simples chiffres dans leur sordide duel de taux de représentation. Refusons d’être des munitions dans leurs vaines guerres. Pour l’amour de nos enfants et du Liban, persistons dans notre quête de paix, d’égalité et de démocratie. Ayons du courage et faisons-nous entendre. L’État de droit n’est pas utopique. Accrochons-nous à ce modèle idéal de démocratie. S’en éloigner,c’est choisir la jungle. Il est temps d’implanter une culture de droit au Liban et de fermer la porte définitivement aux abus et à la loi du plus fort. Baisser les bras, c’est se suicider. Roula AZAR-DOUGLAS Le pouvoir des mots Un mot peut tout faire. Il peut vous relever comme il peut vous enfoncer. Il peut vous détruire comme il peut vous construire. Il peut vous porter comme il peut vous laisser tomber. Et si nos politiciens usaient moins de leurs mots, pour nous parler plus, en actes ? Les actes ne peuvent mentir ni tromper, comme le feraient les mots. Mais si les démagogues parlent tant et si mal, c’est que quelque part, ils trouvent un auditoire. Arrêter de les écouter, voilà qui pourrait leur inspirer un bienfaisant mutisme ou réveiller leur conscience. Arrêter de les applaudir, pour les démunir de leurs pouvoirs, les isoler. Je ne saurais dire quel est le plus grand crime, celui de parler ou celui d’écouter, celui de mentir ou celui de tout gober, celui d’entraîner ou celui de suivre. Mais je sais que nous sommes tous nés avec une liberté intrinsèque qui nous colle à la peau. J’ai la liberté de choisir mes propres mots, afin qu’ils témoignent de la vie ou de la mort qui sont en moi. Des mots de mensonge, des mots de silence. Ou alors, des mots de refus, des mots de révolte, des mots d’indignation, des mots de vérité. Ces mots qui construisent un peuple, qui édifient un pays. Carla Bejjani ARAMOUNI De Nuremberg à Beyrouth De Nuremberg à Beyrouth, l’histoire tragique du tribunal international se répète. Pour punir une poignée de criminels au nom du Tribunal pénal international, c’est tout un pays qui doit être détruit, divisé et certains criminels privilégiés. Commençons par l’Allemagne. Coupée en deux après la Seconde Guerre mondiale, le jugement de 24 dignitaires nazis débouchera en 1946 sur 11 condamnations à mort. Le procès de Tokyo suivra. Créé sur le même modèle pour juger 25 responsables japonais, mais pas l’empereur Hirohito. Se succèdent ensuite les tribunaux internationaux pour la Yougoslavie en 1993 pour juger les crimes les plus graves commis dans ce pays qui sera aussi divisé et connu désormais comme étant l’ex-Yougoslavie. Puis, en 1994, un tribunal similaire basé à Arusha (Tanzanie) a été créé en 1994 pour le génocide rwandais. Enfin, après un marchandage judiciaire, le feu vert pour un tribunal international concernant le Liban a été donné le 22 novembre 2006. Depuis, il semble que la foudre se soit abattue sur notre pays. Un jeune ministre, Pierre Gemayel, est assassiné ; des manifestations sans but sont organisées ; le gouvernement se retrouve affaibli, mais résiste ; le Parlement donne l’impression d’être verrouillé comme s’il s’agissait d’une propriété privée ; des bombes poussent partout comme des champignons ; les rumeurs se multiplient concernant le réarmement des milices comme si une nouvelle guerre civile allait éclater. Avons-nous vraiment perdu et à jamais notre pays ? Telle est la grande question que chaque Libanais craint actuellement de se poser. Antoine SABBAGHA Le 14 mars, une date ancrée dans nos mémoires Ils étaient tous là, réunis, citoyens de tout bord, de tout âge et tendance confondus, avec pour unique emblème le drapeau national. Le peuple venait manifester ce jour-là pour préserver son indépendance et sa liberté. Car le Libanais demeure attaché à sa terre et à la sauvegarde de son entité. Ce 14 mars 2005 représente une date historique de par l’image exceptionnelle qu’il véhicule, celle de tout un peuple désirant mettre fin aux occupations illégales et aux attentats afin de pouvoir jeter, après des années de guerres destructrices, les bases d’une entente nationale, dans l’intérêt de toutes ses communautés. C’est tous ensemble que nous réussirons à sauver notre patrie. Ne défigurons pas l’image exemplaire de l’esprit du 14 Mars. Hilda DADOURIAN NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Non à la résignation !

Il est grand temps que le cauchemar cesse. Au compatriote qui me lit, je dis : c’est ta responsabilité autant que la mienne de ne pas nous laisser faire. Ce n’est pas seulement nos hommes qu’on assassine. Ce n’est pas seulement nos femmes qu’on endeuille. C’est notre État qu’on tue. C’est l’avenir de nos enfants au Liban qu’on rature....