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Société - Le concept expérimental de la « musique à dormir » a été lancé par Fumio Miyashita La pianiste japonaise Mine Kawakami berce son auditoire jusqu’au sommeil

Endormir son public est sans doute le pire cauchemar d’un musicien. La pianiste japonaise Mine Kawakami vient pourtant de donner à Madrid un surprenant « concert pour dormir », berçant les spectateurs jusqu’au sommeil. «Il s’agit d’utiliser la musique comme un médicament », a expliqué l’artiste japonaise, qui promène sa « musicothérapie » de salle en salle à travers le monde et faisait escale la semaine dernière au Circulo de Bellas Artes de la capitale espagnole. Les 40 spectateurs invités ont été tenus de se plier à la coutume japonaise. Déchaussés et allongés sur des futons blancs alignés comme des dominos, ils se sont prélassés aux simples sons rythmiques du piano de Kawakami... pour finalement plonger dans le sommeil. « Il faut trouver un espace où les gens ne soient pas dérangés, où ils puissent se détendre », a expliqué la pianiste japonaise, qui perpétue le style rendu célèbre dans les années 1990 par son compatriote Fumio Miyashita. La pianiste de 27 ans, qui a découvert le piano à trois ans dans sa ville natale de Nagakute-cho, au centre du Japon, s’efforce que ses spectateurs « se sentent comme sous un ciel étoilé, n’entendant que le léger souffle du vent ». Dans ses compositions, Mine Kawakami mélange des sons japonais traditionnels et de la musique classique européenne qui doit relaxer les spectateurs et accélérer la génération d’endorphines, ces substances libérées par le cerveau qui apaisent la douleur et provoquent des sensations de plaisir. L’artiste, qui s’est concentrée au long de sa jeune carrière sur les cultures espagnole, latino-américaine et arabe, a déjà donné plusieurs concerts aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Europe. À Madrid, Kawakami a transporté les spectateurs pendant près de 45 minutes dans un état à mi-chemin entre le zen et leur toute familière « siesta ». Le concept expérimental de la « musique à dormir » avait été lancé par Fumio Miyashita, qui venait de quitter ses montagnes japonaises pour les États-Unis. Ses inventeurs prétendent stimuler le lobe gauche du cerveau humain, celui de la créativité, brimé par une société moderne qui mobilise en permanence le lobe droit en le bombardant d’un flux infini d’informations. L’Américain Robert Rich, rendu célèbre en 1989 pour son album Rainforest, écrit sur son site Internet que la musique doit aider à aborder « ce territoire nébuleux de votre conscience, entre la veille et le sommeil... avec un pied dans le monde des rêves et un pied dans la salle où vous vous trouvez ».
Endormir son public est sans doute le pire cauchemar d’un musicien. La pianiste japonaise Mine Kawakami vient pourtant de donner à Madrid un surprenant « concert pour dormir », berçant les spectateurs jusqu’au sommeil.
«Il s’agit d’utiliser la musique comme un médicament », a expliqué l’artiste japonaise, qui promène sa « musicothérapie » de salle en salle à...