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À l’occasion du deuxième congrès des banques et des institutions financières islamiques à Damas Salamé : Le Liban va amender un certain nombre de lois pour favoriser le développement de la finance islamique

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a participé hier au deuxième congrès des banques et des institutions financières islamiques à Damas, en présence notamment de ses homologues syrien, qatari et soudanais. À l’ouverture du congrès, M. Salamé a tenu un discours dans lequel il a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer le cadre législatif bancaire pour favoriser le financement islamique. « Au Liban, nous sommes sur le point d’amender un certain nombre de lois pour prendre en compte les spécificités des opérations de financement islamique », a-t-il affirmé. La BDL a également créé une équipe de travail élargie chargée d’étudier et de développer certaines circulaires, notamment en ce qui concerne la distribution des profits et la bonne gouvernance des banques et des institutions financières islamiques, a ajouté le gouverneur. Illustrant ces propos, M. Salamé a estimé que « les comptes de dépôts étant des dépôts spéculatifs dans les banques et institutions islamiques, cela pose plusieurs problèmes au niveau de la répartition des profits ou des pertes. Les banques centrales sont donc appelées à régler cet aspect sensible pour préserver les intérêts des déposants ». Aussi, en ce qui concerne la bonne gouvernance, il est essentiel de publier une circulaire spécifique aux banques islamiques définissant la relation entre les actionnaires de la banque et les déposants des comptes d’investissements, puisqu’ils se partagent les profits de ces opérations d’investissements. Il est également nécessaire, a poursuivi M. Salamé, de dévoiler l’identité des membres des comités de la charia indépendants, les mécanismes de leur travail, et les fatwas liées aux instruments financiers pour favoriser la transparence. Enfin le gouverneur a invité les banques centrales à « créer une dynamique permettant de faciliter le travail des banques islamiques et d’améliorer leur compétitivité, et d’adapter les moyens de surveillance en fonction des besoins du secteur ». En marge de ce congrès, le gouverneur a affirmé à l’Agence nationale d’information à Damas que la participation libanaise à l’événement vise, d’une part, à promouvoir les progrès du Liban en matière de finance islamique, et, d’autre part, à se concerter avec les banques centrales pour établir des bases communes garantissant la transparence et la bonne gouvernance dans ce type de banque. Les banques libanaises en Syrie Abordant les relations entre le Liban et la Syrie, M. Salamé a rappelé que cinq banques libanaises étaient présentes sur le marché syrien, soulignant que ce dernier a connu des développements positifs au niveau du secteur bancaire privé, ce qui permettra d’accroître les relations bancaires entre les pays arabes et plus particulièrement entre la Syrie et le Liban. Interrogé sur la véracité de propos faisant état de retraits syriens des banques libanaises, M. Salamé a reconnu qu’à « un moment donné, il y a eu une réaction de la part des clients syriens au Liban, mais cela a été limité parce que le client a ensuite compris qu’il n’y avait aucun lien entre les développements politiques et les opérations bancaires au Liban. Aujourd’hui la relation bancaire est normale entre les deux pays, nous continuons à offrir des services réciproques et sommes en concertation totale avec la Banque centrale syrienne ». Le gouverneur a ensuite souligné que la situation politique au Liban avait entraîné un certain recul de l’activité, « mais ce n’est que temporaire », a-t-il ajouté, assurant que les opérations relatives aux exportations n’ont pas été affectées. À ce propos, M. Salamé a justement souligné « l’importance de bonnes relations économiques avec la Syrie qui constitue un débouché naturel pour le Liban ».
Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a participé hier au deuxième congrès des banques et des institutions financières islamiques à Damas, en présence notamment de ses homologues syrien, qatari et soudanais.
À l’ouverture du congrès, M. Salamé a tenu un discours dans lequel il a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer le cadre législatif bancaire pour...