Dernier hommage à Henri Troyat

Les obsèques d’Henri Troyat ont rassemblé quelque 300 personnes vendredi à la cathédrale russe orthodoxe Saint-Alexandre-Newski de Paris, pour un dernier hommage à l’écrivain décédé le 2 mars à 95 ans. De son vrai nom Lev Aslanovitch Tarassov, Henri Troyat était né en novembre 1911 à Moscou. Il avait quitté la Russie à l’âge de neuf ans, au lendemain de la révolution, et n’y était jamais retourné.Le cercueil de l’écrivain, sur lequel avaient été déposés sa croix de la Légion d’honneur et un bouquet de fleurs blanches, a été exposé sous le dôme doré de la cathédrale pendant la durée de la cérémonie. Une dizaine d’académiciens, parmi lesquels le secrétaire perpétuel Hélène Carrère d’Encausse, Alain Decaux, Jean Dutourd et Pierre-Jean Rémy, représentaient l’Académie française où Henri Troyat avait été élu en 1959. Après en avoir été le plus jeune membre, Troyat était depuis vingt ans l’académicien le plus anciennement élu, a rappelé l’écrivain Maurice Druon, qui a évoqué le style «qui est celui du français éternel» de Troyat, auteur de plus d’une centaine de romans et de biographies. «Il écrivait merveilleusement bien», a-t-il souligné, rappelant que Troyat avait été désigné dans les années 1970 comme «l’écrivain le plus aimé des Français». À l’issue de la cérémonie concélébrée par trois prêtres, les honneurs militaires ont été rendus à l’écrivain par un détachement de la Légion étrangère dans le jardin de la cathédrale.