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PÉTROLE OPEP : statu quo en vue

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), rassurée par la hausse des cours, devrait renoncer à une nouvelle baisse de quotas lors de sa réunion jeudi à Vienne en présence de son nouveau membre l’Angola, mais va donner plus d’indications sur l’évolution de sa production pour l’été. Dès la mi-février, Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole et membre le plus influent du cartel, a déclaré que les fondamentaux du marché étaient « bien meilleurs » qu’à l’automne, et qu’il n’était pas nécessaire à ses yeux de baisser encore la production en mars. Des propos réitérés notamment par ses collègues iranien et quatari. « Nous n’attendons pas de changement fondamental » des quotas, a confirmé une source proche de l’OPEP à l’AFP. Après la flambée du brut cet été, qui a atteint 78,64 dollars le baril début août, les prix se sont rapidement repliés. L’OPEP a alors décidé de baisser sa production de 1,2 million de barils par jour (mbj) fin octobre, puis de 500 000 barils par jour supplémentaires en décembre, une réduction entrée en vigueur le 1er février. Si l’effet des deux baisses n’a pas été immédiat, les prix tombant même brièvement sous 50 dollars à la mi-janvier, ils ont depuis rebondi pour se stabiliser autour de 60 dollars. Pour Vera de la Doucette, directrice de recherche pour le Moyen-Orient au Cambridge Energy Research Associates, les coupes de production de l’automne ont rempli leurs objectifs : « Éliminer une grande partie des stocks excédentaires » et contenir « les prix du panier de brut dans une fourchette implicite de 50 à 60 dollars ». « Il y a eu un moment de panique au mois de janvier » quand les prix sont tombés sous 50 dollars le baril, « mais depuis il y a eu une meilleure application » des accords de réduction, poursuit-elle. Selon le Centre for Global Energy Studies (CGES), l’OPEP-10 (moins l’Irak et l’Angola, pas concernés par les quotas) aurait réduit sa production de 905 000 barils par jour depuis novembre pour l’abaisser à 26,065 mbj en janvier. Le cartel s’était engagé à la porter à 26,3 mbj. Le contexte reste porteur à court terme. La demande est forte, notamment en raison de l’arrivée d’une vague de froid tardive aux États-Unis, les tensions géopolitiques persistent en Iran et au Nigeria, et la production baisse en mer du Nord, où les champs pétroliers sont « en fin de vie », note Frédéric Lasserre, de la Société générale. L’incertitude domine en revanche sur l’attitude ultérieure de l’OPEP. Pour Moncef Kaabi, de la banque Natixis, la demande devrait diminuer de 2 mbj fin mars, et le cartel pourrait à nouveau tailler dans sa production si le baril retombait sous les 50 dollars. Pour M. Lasserre, l’OPEP pourrait au contraire accroître sa production en juin en prévision d’une hausse de la demande liée aux départs en vacances aux États-Unis, pic de la consommation d’essence. La première participation de l’Angola, qui a intégré l’OPEP au 1er janvier, à une réunion en tant que membre à part entière ne devrait pas avoir d’impact particulier, ce pays n’étant pas soumis au mécanisme des quotas. L’Équateur, petit producteur avec 530 000 barils par jour et ex-membre, a annoncé récemment qu’il souhaitait réintégrer le cartel au deuxième trimestre, le Soudan et la Bolivie étant aussi potentiellement candidats à l’adhésion. « L’OPEP n’a reçu aucune demande d’adhésion cette année », a toutefois déclaré à l’AFP Omar Farouk Ibrahim, porte-parole du cartel, même s’il précise que les pays qui remplissent les critères requis (réserves, capacités d’exportation...) peuvent a priori devenir membres.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), rassurée par la hausse des cours, devrait renoncer à une nouvelle baisse de quotas lors de sa réunion jeudi à Vienne en présence de son nouveau membre l’Angola, mais va donner plus d’indications sur l’évolution de sa production pour l’été.
Dès la mi-février, Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole et...