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EXPOSITION « New World Order », de Nayla Maalouf , un récit pictural de science-fiction...

Au Art Lounge (près du pont de la Quarantaine) une exposition, en forme de narration, raconte l’évolution de l’humanité, selon le point de vue très personnel de Nayla Maalouf. Cette artiste autodidacte, journaliste de formation et titulaire d’une maîtrise en art management de l’Université de Washington, ne fait certainement pas de l’art pour l’art. Bien plus mode d’expression que recherche plastique, ses peintures sont en fait « une œuvre d’exorcisme ». Comme un travail de conjuration du sort. Celui de la planète terre, qui alarme cette mère d’une petite fille. « Tous les matins en écoutant les nouvelles sur Euronews, j’ai peur en voyant où va le monde. J’ai peur pour l’avenir de mon enfant », dit-elle. D’où l’envie de traduire, picturalement, ses appréhensions mais aussi ses rêveries d’un monde meilleur. L’exposition est divisée en deux parties, réparties chacune sur une salle et baptisées «Musée de l’humain» et «2202». Dans la première, une dizaine de toiles à l’huile aux couleurs fortes et vives, où domine le rouge dans toutes ses nuances, retracent le processus d’évolution de l’être humain, depuis son apparition sur terre jusqu’à la découverte du... clonage. Des peintures, intitulées Terre-mère, Amour, Luxure, Doutes, Religion, Ironie ou encore Folie, représentent – d’une touche globalement abstraite avec cependant quelques œuvres figuratives – la découverte par l’homme des sentiments et des idéaux purs puis le basculement dans l’excès inverse. « De l’amour, on est passé au désir. De la frénésie du désir à la luxure. De la foi, on a basculé dans les guerres de religions. De l’harmonie avec la nature, on est à deux doigts d’en tarir toutes les ressources, etc. », indique l’artiste dans les légendes explicatives. Du «Musée de l’humain» à l’an «2202» Puis, à partir d’une toile évoquant la découverte du clonage, on passe à l’autre salle. Là, l’ambiance et les œuvres sont totalement différentes. Normal, nous sommes ici en... «2202». Un voyage dans le futur que Nayla Maalouf représente en mixed-médias traités dans une palette de couleurs froides, ou plutôt de non-couleurs, où dominent le blanc et le gris. Mais où les styles et les techniques diffèrent d’une pièce à l’autre. On passe, par exemple, d’une peinture monochrome sur triptyque en lattes de bois, à l’élaboration d’un prototype de Machine à faire les bébés en métal. Puis d’un enchevêtrement de figures dessinées en noir et blanc à des toiles tridimensionnelles, desquelles émergent des boules et des figures en relief. Bref, on entre ici de plain-pied dans la science-fiction. Le Nouvel ordre mondial devant donner naissance, selon Nayla Maalouf, à une société assainie où, « grâce au clonage, les gènes du mal, de la méchanceté et de la maladie auraient été annihilés ». Sauf que, comme, en «2202», les Terriens auraient déjà épuisé les ressources de la terre, ils seraient en train de préparer leur déplacement vers d’autres planètes. Où ils pourraient enfin vivre en paix, grâce à la sagesse acquise au cours de leur épopée sur terre mais surtout grâce à la suppression par le clonage de tout désir, envie, ambition... Un nouveau monde aseptisé, bâti uniquement sur de bons sentiments, voilà le « rêve en couleurs » de Nayla Maalouf. Si vous le partagez, rendez-vous donc au Art Lounge, où est présentée son exposition jusqu’au 31 mars. Zéna ZALZAL
Au Art Lounge (près du pont de la Quarantaine) une exposition, en forme de narration, raconte l’évolution de l’humanité, selon le point de vue très personnel de Nayla Maalouf.
Cette artiste autodidacte, journaliste de formation et titulaire d’une maîtrise en art management de l’Université de Washington, ne fait certainement pas de l’art pour l’art. Bien plus mode...