Il faut arrêter de verser l’aide à Abbas, estime la Banque mondiale

La Banque mondiale a mis en cause hier la transparence de l’utilisation des fonds versés par les donateurs internationaux aux Palestiniens via le cabinet du président Mahmoud Abbas et a jugé préférable de verser ces aides sur un compte contrôlé par le ministère palestinien des Finances. Depuis la mise en place d’un embargo sur l’aide aux Palestiniens en mars dernier, à la suite de l’arrivée du Hamas au pouvoir, les services de Abbas ont reçu 265 millions de dollars qui provenaient principalement des pays membres de la Ligue arabe, parmi lesquels l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït. Israël a récemment transféré 100 millions de dollars d’impôts palestiniens au cabinet d’Abbas, en lui demandant de préciser la façon dont ces fonds allaient être utilisés. Dans son rapport, qui a été réalisé en février, la Banque mondiale affirme qu’il n’est « pas sûr » que les financements versés au cabinet de Abbas sont soumis aux procédures d’audit interne établies par le gouvernement palestinien. Abbas a jusqu’à présent refusé de donner des explications sur la façon dont l’aide internationale qu’il recevait était utilisée.