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Ali Reza Asghari a probablement fait défection à l’Ouest, affirme un ancien chef du Mossad Le général iranien disparu est l’homme qui a fondé le Hezbollah, assure un agent israélien

Un ancien chef du Mossad israélien, Danny Yatom, a déclaré hier que le général iranien Ali Reza Asghari, dont on a perdu récemment la trace en Turquie, a probablement fait défection à l’Ouest, « peut-être aux États-Unis ». « Ali Reza Asghari a probablement fait défection à l’Ouest, peut-être aux États-Unis », a déclaré à la radio militaire Danny Yatom, chef du Mossad, les services de renseignements israéliens, de 1996 à 1998, et aujourd’hui député travailliste. « Et s’il est passé aux États-Unis, il y a des chances que tôt ou tard les informations qu’il pourrait fournir soient transmises à Israël. Il a eu un rôle de premier plan pendant de longues années au Liban en tant que commandant des Gardiens de la révolution et il en sait également long sur Ron Arad », a-t-il ajouté. Ron Arad, dont l’avion avait été abattu lors d’un survol du Liban en 1986, avait été capturé par le mouvement Amal, avant que sa trace ne soit perdue. Israël n’exclut pas qu’il soit détenu en Iran, ce que Téhéran dément. Un voile de mystère continue d’entourer la disparition d’Asghari après un séjour en février en Turquie, Téhéran accusant les renseignements occidentaux de l’avoir enlevé et les médias israéliens allant jusqu’à suggérer que son rapt aurait pu être l’œuvre du Mossad. Citant « une source militaire iranienne », le quotidien panarabe Asharq al-Awsat a pour sa part affirmé qu’Asghari « se trouve actuellement dans un pays de l’Europe du Nord, sous les auspices des Américains ». « Son interrogatoire est en cours en vue de le transférer aux États-Unis », a ajouté la source militaire anonyme citée par le journal. Selon elle, Asghari est le conseiller en chef du ministère de la Défense iranien « pour les affaires stratégiques et les achats d’armement ». Selon la presse israélienne, il aurait aussi été chargé des « missions spéciales » menées au Liban par les Gardiens de la révolution, un corps d’élite considéré comme l’armée idéologique de l’Iran, à l’époque de la capture d’Arad, et serait également au fait du programme nucléaire iranien. M. Asghari aurait également servi d’agent de liaison avec le Hezbollah. Un ancien agent secret israélien est toutefois allé plus loin en déclarant hier que l’ancien vice-ministre iranien disparu est connu en Israël comme le « fondateur » du Hezbollah. « Dans les années 1980 et au début des années 1990, Asghari était responsable des Gardiens de la révolution. Voilà en quoi il est réellement important, et non pas pour ses rapports avec le ministère iranien de la Défense », a dit Ram Igra, ancien responsable du Mossad israélien, à Radio-Israël. « Il vivait au Liban et, en effet, c’est l’homme qui a mis sur pied, promu et fondé le Hezbollah durant ces années-là », a déclaré Igra. « S’il a quelque chose à communiquer à l’Occident, c’est dans le contexte du terrorisme et du réseau du Hezbollah au Liban », a ajouté l’ancien agent israélien.
Un ancien chef du Mossad israélien, Danny Yatom, a déclaré hier que le général iranien Ali Reza Asghari, dont on a perdu récemment la trace en Turquie, a probablement fait défection à l’Ouest, « peut-être aux États-Unis ». « Ali Reza Asghari a probablement fait défection à l’Ouest, peut-être aux États-Unis », a déclaré à la radio militaire Danny Yatom, chef du...