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L’AIEA doit ratifier aujourd’hui une réduction importante de son aide technique à Téhéran Ahmadinejad fustige les critiques intérieures sur le programme nucléaire

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et un haut responsable de l’énergie atomique ont fustigé hier les critiques intérieures contre le programme nucléaire iranien. « Des gens, qui se qualifient d’analystes et de politiciens, au lieu de se dresser contre les ennemis qui veulent piétiner les droits de l’Iran, demandent aux gens “pourquoi vous dressez-vous contre les ennemis et ne pliez pas ?” » a lancé le président iranien, cité par l’agence de presse ISNA. M. Ahmadinejad a jugé qu’ « en ce moment nous sommes à la croisée des chemins et vous devez tous travailler dur pour effectuer votre mission ». Les déclarations du président sont une apparente réponse aux critiques croissantes d’experts et de politiciens sur le coût éventuel pour l’Iran d’une poursuite de son programme nucléaire controversé. Le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Gholamreza Aghazadeh, a dit pour sa part : « Aujourd’hui, la possibilité que l’Iran obtienne la technologie nucléaire pacifique est excellente, mais de mauvais esprits jouent une politique de division pour y faire échec. » « Certains disent, “nous devrions suspendre (l’enrichissement) de nouveau”, ou “cette science coûte trop cher”, ou encore “il pourrait y avoir une guerre” », a-t-il dit, cité par l’agence officielle IRNA. Mais selon lui, ces tentatives sont vouées à l’échec « à cause de la volonté nationale d’acquérir la technologie nucléaire pacifique ». Parallèlement, l’AIEA doit ratifier aujourd’hui une réduction importante de son aide technique à l’Iran, alors que l’Union européenne et les États-Unis ont dénoncé une nouvelle fois le refus de Téhéran de geler ses activités d’enrichissement d’uranium. Cette décision concerne 22 des 55 projets de coopération jusqu’alors menés dans la République islamique et fait suite à la résolution 1737 du Conseil de sécurité de l’ONU du 23 décembre sanctionnant le refus de Téhéran de suspendre l’enrichissement de l’uranium. Elle vise notamment les projets liés à la production d’énergie nucléaire, en raison du risque de détournement de ces technologies à des fins militaires. La mesure, annoncée début février par l’AIEA, épargne toutefois les projets de coopération technique à des fins alimentaires, agricoles, médicales, de sûreté et humanitaires. Les États-Unis ont par ailleurs demandé hier à l’AIEA d’informer « immédiatement » les 35 gouverneurs si l’Iran lançait l’enrichissement d’uranium à grande échelle dans son nouveau centre souterrain de Natanz. Les 35 gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont conclu leurs travaux de la journée d’hier à Vienne sans parvenir, comme initialement attendu, à clore ce point de l’ordre du jour, faute de temps. Les grandes puissances ont toutefois réitéré leur espoir d’une issue négociée à la crise iranienne. Elles ont parallèlement salué l’annonce d’une visite que doit effectuer le 13 mars en Corée du Nord le directeur général de l’AIEA Mohammad el-Baradei pour y discuter des modalités du démantèlement des installations nucléaires militaires de ce pays contre des livraisons de fioul.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et un haut responsable de l’énergie atomique ont fustigé hier les critiques intérieures contre le programme nucléaire iranien. « Des gens, qui se qualifient d’analystes et de politiciens, au lieu de se dresser contre les ennemis qui veulent piétiner les droits de l’Iran, demandent aux gens “pourquoi vous dressez-vous contre les...