Le président américain interviewé par cinq journaux du Sud À la veille d’une tournée en Amérique latine, Bush attaque Castro et Chavez

Le président américain, George W. Bush, a espéré que le système érigé par Fidel Castro ne lui survivrait pas si les Cubains ne le veulent pas, dans un entretien publié hier à la veille d’une tournée en Amérique latine. « Vamos a ver, cuando... (« on verra quand... » en espagnol), combien de temps il restera sur terre, c’est le Tout-Puissant qui en décidera », a déclaré M. Bush devant les incertitudes sur l’état de santé du président cubain. « Mais quand cela arrivera, quand..., vous savez, Fidel Castro peut vivre..., je ne sais pas, je ne sais pas combien de temps il va vivre..., mais quoi qu’il en soit, je crois que le système de gouvernement qu’il a imposé à son peuple ne doit pas exister si c’est ce que décide le peuple », a dit M. Bush dans cet entretien accordé à cinq journaux d’Amérique latine. « La transition, cela ne veut pas dire la transition d’une personne à une autre, cela veut dire la transition d’un type de gouvernement à un autre type de gouvernement, fondé sur la volonté du peuple », a-t-il dit. « Nous devons espérer que le peuple cubain aura le droit de s’exprimer ouvertement sans crainte de représailles, qu’il pourra s’exprimer dans les urnes et qu’il pourra développer son potentiel dans le cadre d’une économie ouverte », a-t-il ajouté. Parallèlement, M. Bush a estimé que le modèle économique préconisé par Hugo Chavez, le président vénézuélien, était voué à l’échec et aggravait la pauvreté. M. Bush a reconnu que le modèle libéral et les accords de libre-échange qu’il prône pouvaient tarder à produire des résultats concrets et susciter des « frustrations vis-à-vis des gouvernements, mais cela ne veut pas dire qu’il faille revenir à quelque chose qui, je crois, ne marchera pas ». Il a implicitement mis en garde les dirigeants sud-américains contre le risque de faire le jeu des protectionnistes américains : « Les gens ne devraient pas considérer comme acquis le fait que les États-Unis veuillent des accords commerciaux. En fait, il y a un fort sentiment protectionniste en Amérique. Je résiste fermement à ces tentations. »