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Le contrôleur de l’État publie aujourd’hui les conclusions préliminaires Le rapport officiel israélien sur la guerre du Liban pousse Olmert dans ses derniers retranchements

La publication attendue aujourd’hui en Israël d’un premier rapport officiel très critique sur la gestion de la guerre au Liban en 2006 pousse dans ses retranchements le Premier ministre Ehud Olmert, déterminé à ne pas passer pour le responsable des ratages du conflit. Le contrôleur de l’État, Micha Lindenstrauss, présentera devant une commission parlementaire les conclusions préliminaires d’un rapport jugé sévère sur la gestion des populations civiles par le gouvernement pendant la guerre contre le Hezbollah chiite libanais, du 12 juillet au 14 août. Selon des informations des médias, les conclusions du rapport seraient « très sévères » pour le gouvernement Olmert. Cependant, le député Zevulun Orlev, président de la commission qui entendra le rapport, a indiqué à la radio que ses conclusions étaient « générales » et ne mettaient en cause aucun responsable « personnellement ». M. Olmert avait chargé M. Lindenstrauss d’enquêter sur la façon dont l’État avait géré l’« arrière » pendant le conflit : fonctionnement des services d’urgence, des pompiers, de la police, des stocks d’urgence, des abris. Durant la guerre, le nord d’Israël a été frappé par plus de 4 000 roquettes et missiles tirés par le Hezbollah, et plus d’un million d’Israéliens ont été forcés de demeurer dans les abris, l’armée n’étant pas parvenue à faire la différence sur le terrain. Le ton est monté ces derniers jours entre MM. Olmert et Lindenstrauss, le Premier ministre, au plus bas dans les sondages, étant clairement sur la défensive. Il soutient que la décision de M. Lindenstrauss de rendre publiques ses propres conclusions avant la publication, dans quelques semaines, d’un rapport global sur la conduite du gouvernement pendant la guerre est motivée par des considérations politiques. « Malheureusement, par sa conduite, Lindenstrauss introduit un niveau jamais atteint de cynisme, avant même que le rapport ne soit transmis aux organisations gouvernementales », a écrit M. Olmert dans une lettre adressée à la présidente du Parlement Dalia Itzik. Chargé de veiller notamment au bon fonctionnement des institutions de l’État, M. Lindenstrauss, qui mène également plusieurs enquêtes dans lesquelles Ehud Olmert est soupçonné de transactions financières frauduleuses, a répliqué vivement. « Le Premier ministre tente de détourner l’attention du public alors qu’il a le devoir de fournir des réponses précises et détaillées sur les nombreuses questions qui lui ont été posées ces derniers mois », a-t-il dit dans une lettre à M. Olmert. Redoutant d’être mis en cause, le général Yitzhak Gershon, chargé de la Défense civile, a tenté de retarder la publication du rapport Lindenstrauss en déposant un recours devant la Cour Suprême. Celle-ci se réunira ce matin, deux heures avant l’annonce prévue des conclusions du rapport. Un récent rapport publié par la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset avait déjà mis en évidence des ratages importants dans la gestion de la guerre, épinglant « l’échec du gouvernement à identifier clairement le passage d’une situation normale à un état de guerre ». « Le rapport (parlementaire) dépeint une situation très dure dans laquelle les citoyens du pays ont été négligés pendant la guerre », a dit son auteur, le député travailliste Ami Ayalon. La responsabilité ultime des déficiences revient à Olmert, selon lui. « Au bout du compte, tout remonte jusqu’au sommet. » L’ancien chef d’état-major Dan Haloutz est pour le moment le seul haut responsable à avoir démissionné après les ratages de la guerre, malgré le mécontentement de l’opinion face à l’incapacité de l’armée à remporter une victoire décisive contre le Hezbollah. Plus de 160 Israéliens, la plupart des soldats, ont été tués pendant la guerre qui n’a pas permis non plus à Israël d’obtenir la libération des deux soldats enlevés par le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise le 12 juillet. Cet enlèvement a été le détonateur du conflit.
La publication attendue aujourd’hui en Israël d’un premier rapport officiel très critique sur la gestion de la guerre au Liban en 2006 pousse dans ses retranchements le Premier ministre Ehud Olmert, déterminé à ne pas passer pour le responsable des ratages du conflit.
Le contrôleur de l’État, Micha Lindenstrauss, présentera devant une commission parlementaire les...