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Actualités - OPINION

Ni vingt cœurs ni vingt culs

Le plus palpitant quand on barbote dans la fange politique locale, c’est de voir comment chaque semaine trimbale son brimborion de tuiles qu’on nous présente comme hautement planétaires, alors même que le pays halète entre deux découvertes de bombinettes, que le centre de la capitale vire gentiment au bidonville, que l’économie passe de déconfiture en capilotade. À croire que le grand souci de nos hommes politiques n’est plus de gagner de l’argent, mais d’empêcher les autres d’en gagner… Ordre du jour des nouvelles gesticulations : le prochain sommet arabe à Ryad auquel a été convié le Prolongé de la République, mais duquel a été exclu l’Abrégé du Sérail. Ce qui reste malgré tout de bonne guerre : jadis écarté du sommet de la francophonie par un Jacques Chirac frappé d’allergie émilienne, le Phénix de Baabda tient par là sa revanche sur le Signoret, qui ose brouter sur ses plates-bandes. Comme désormais chacun à son tour s’essuie les pieds sur la Constitution, Émile Ier s’en ira donc montrer sa trombine en Arabie, à la tête d’une délégation du Château qu’il aura mitonnée et saucée tout seul. Elle regroupera probablement toute la Lahoudie, assaisonnée de quelques ministres démissionnaires, réchauffés pour l’occasion et dont on pourra apprécier le numéro de contorsionnistes slalomant entre le départ et le retour. Le tout au milieu d’un parterre de Pinochet du cru et de roitelets de droit divin. Bienvenue dans le XXIe siècle ! Un qui doit s’ennuyer ferme tout en faisant semblant d’être occupé, c’est bien Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe. Plus secrétaire que général, ce consensuel mou ne rate pas un micro, pas une caméra pour annoncer en se retenant de pouffer qu’il sera bientôt de retour… pour peu que les Libanais reprennent la danse du « ni vainqueur ni vaincu ». Évidemment, aucun journaliste n’a encore pensé à lui dire que si, dès le départ, il n’y avait ni vainqueur ni vaincu, personne ici n’aurait eu besoin de lui. Gaby NASR
Le plus palpitant quand on barbote dans la fange politique locale, c’est de voir comment chaque semaine trimbale son brimborion de tuiles qu’on nous présente comme hautement planétaires, alors même que le pays halète entre deux découvertes de bombinettes, que le centre de la capitale vire gentiment au bidonville, que l’économie passe de déconfiture en capilotade. À croire...