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Une richesse végétale remarquable et des espèces endémiques

La biodiversité végétale considérable du Liban et les dangers qui la menacent ont été exposés par Magda Bou Dagher Kharrat, professeur à la faculté des sciences de l’USJ. Celle-ci a rappelé que, selon l’étude de Myers, le bassin méditerranéen est l’un des « points chauds » de la planète en matière de richesse biologique considérable, mais est menacé en même temps. « Le coupable, notre irresponsabilité », a-t-elle tranché. Dans le bassin méditerranéen, 25 000 espèces animales et végétales cohabitent, dont 13 000 endémiques. Le Liban, à la géomorphologie si diversifiée (montagnes, vallées, plaines...), abrite des habitats très variés, d’où une faune et une flore diversifiées. La diversité floristique du pays comprend 2 500 espèces répertoriées dont 400 endémiques de la région (Liban, Syrie, Palestine, Israël) et 92 caractéristiques du Liban, a indiqué Mme Bou Dagher en se basant sur l’ouvrage de référence du père Paul Mouterde. La spécialiste a visionné des photos de différentes familles végétales : lichens et champignons, mousses, fougères, conifères, plantes à fleurs, arbres fruitiers... Elle a souligné qu’au Liban, il existe des plantes, qu’elles soient endémiques ou pas, qui devraient être mises en valeur pour des utilisations futures. Quant aux plantes endémiques, elles n’ont pas nécessairement une valeur économique, mais elles sont certainement précieuses écologiquement. Mme Bou Dagher cite l’iris soforana, « notre plante endémique par excellence », qui fleurit surtout à Sofar. Il y a aussi un cyclanum libanoticum, un cyclamen bien de chez nous. La spécialiste raconte avoir découvert, avec ses étudiants, une espèce de plante carnivore qui poussait sur un mur dans une propriété privée. « Ce mur devait être détruit dans le cadre de la construction d’un nouveau bâtiment, se souvient-elle. Nous avons convaincu le propriétaire de justesse d’épargner ce mur et de construire sa maison plus loin, sauvant ainsi les seuls spécimens que nous connaissions de cette espèce qui attrape les insectes en donnant l’illusion d’avoir des gouttelettes de rosée sur ses feuilles. » Au cours de sa conférence, Mme Bou Dagher a également abordé les efforts de reboisement. « Ces campagnes sont souvent coûteuses et difficiles, bien que louables, estime-t-elle. Or il suffit parfois d’éloigner les pâturages des forêts qui peuvent ainsi se régénérer elles-mêmes. » Elle a insisté sur les relations étroites qu’entretiennent entre elles les espèces végétales et animales comme, par exemple, les insectes qui contribuent à disséminer le pollen.
La biodiversité végétale considérable du Liban et les dangers qui la menacent ont été exposés par Magda Bou Dagher Kharrat, professeur à la faculté des sciences de l’USJ. Celle-ci a rappelé que, selon l’étude de Myers, le bassin méditerranéen est l’un des « points chauds » de la planète en matière de richesse biologique considérable, mais est menacé en même...