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Actualités - CHRONOLOGIE

Turkménistan Scolarité prolongée et café Internet : les premières réformes du nouveau président

Le nouveau chef de l’État turkmène a lancé son programme de réformes, prolongeant d’un an la scolarité et autorisant l’ouverture du premier café Internet du pays, des changements encore modestes destinés à corriger les excès du défunt président à vie Saparmourat Niazov. Parmi l’une de ses premières décisions, Gourbangouly Berdymoukhammedov a signé le décret d’application d’un amendement à « la loi sur l’éducation » qui porte à dix ans le cycle scolaire, « fondement de l’éducation, permettant au citoyen turkmène l’intégration profonde de la connaissance ». Cette décision est intervenue jeudi, dès le lendemain de son investiture à la présidence après sa victoire dimanche à la présidentielle avec plus de 89 % des voix. Le système éducatif turkmène a été ravagé lors des 21 ans de règne sans partage de Niazov, mort le 21 décembre 2006 en laissant derrière lui un pays englué dans un culte délirant de la personnalité et coupé du monde. Le président défunt avait réduit à neuf ans le cycle scolaire et ordonné qu’écoliers et lycéens étudient principalement ses préceptes politico-spirituels réunis dans le Roukhnama, un livre élevé au rang de « bible » dans cette ex-république soviétique d’Asie centrale. M. Berdymoukhammedov a aussi annoncé l’ouverture hier d’un café Internet à Achkhabad, la capitale. Cette déclaration a été faite à l’issue d’un entretien avec des journalistes chinois, dont des extraits ont été diffusés par l’agence de presse turkmène TDH. Le chef de l’État a assuré que des cafés Internet ouvriraient prochainement aussi en province, conformément à sa promesse électorale de rendre la toile accessible « à tous ». Selon les estimations des organisations internationales, moins de 1 % des quelque cinq millions de Turkmènes ont accès à une version censurée et très contrôlée de l’Internet. Le nouveau président a par ailleurs promis, durant sa campagne, une réforme du système de santé, lui aussi dans un état déplorable, mais n’a fait aucune promesse ferme de libéraliser et de démocratiser le pays. L’élection du nouveau président a été présentée comme une « avancée modeste » par Washington, qui encourage le gouvernement turkmène à « prendre les premières mesures essentielles à l’établissement d’une société plus transparente et plus libre, et à mener avec fermeté un processus de transition ». Washington veut aider le Turkménistan à devenir « plus démocratique », a de son côté déclaré le secrétaire d’État américain adjoint pour l’Asie centrale Richard Boucher, en visite dans ce pays. S’adressant aux étudiants et enseignants de l’Institut pédagogique de Turkmenabad (Nord), il a souligné que Washington voulait développer les relations bilatérales dans « l’économie, le commerce, la démocratie, les droits de l’homme (...) et particulièrement l’éducation ».
Le nouveau chef de l’État turkmène a lancé son programme de réformes, prolongeant d’un an la scolarité et autorisant l’ouverture du premier café Internet du pays, des changements encore modestes destinés à corriger les excès du défunt président à vie Saparmourat Niazov.

Parmi l’une de ses premières décisions, Gourbangouly Berdymoukhammedov a signé le décret...