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COOPÉRATION Le président chinois en Afrique du Sud pour renforcer les liens économiques bilatéraux

Le président chinois Hu Jintao, qui effectue une tournée dans huit pays africains, est arrivé hier en Afrique du Sud pour renforcer les liens entre Pékin et la première puissance économique du continent. Cette troisième tournée africaine du président chinois intervient trois mois après le sommet sino-africain de Pékin qui a réuni 41 chefs d’État ou de gouvernement africains, signe de l’importance que la Chine accorde désormais à l’Afrique, riche en ressources minières et énergétiques. Accueilli en milieu de journée à l’aéroport international Oliver-Tambo par la ministre des Affaires étrangères, Nkosazana Dlamini-Zuma, M. Hu s’est immédiatement rendu à Pretoria où il devait rencontrer son homologue sud-africain Thabo Mbeki et signer une série d’accords économiques bilatéraux. Depuis que les deux pays ont rétabli des relations diplomatiques en 1998, quatre ans après les premières élections multiraciales de l’histoire du pays, les échanges bilatéraux se sont rapidement développés. Ils restent cependant extrêmement déséquilibrés en faveur de Pékin. En 2005, les exportations sud-africaines vers la Chine se sont élevées à 1,2 milliard de dollars, les importations s’élevant à 4,35 milliards . « Les relations entre la Chine et l’Afrique du Sud ont connu une croissance rapide et globale depuis l’établissement des liens diplomatiques en 1998 », a souligné le ministre des Affaires étrangères, Li Zhaoxing, cité par l’agence officielle Xinhua. « La visite du président Hu permettra de renforcer la coopération concrète entre l’Afrique du Sud et la Chine dans tous les domaines, et de promouvoir notre partenariat stratégique orienté vers l’égalité, l’intérêt mutuel et le développement commun », a-t-il ajouté. « Nous sommes prêts à donner de l’argent (...) pour des projets qui portent sur la formation et le développement agricole, qui permettront de créer des emplois », a de son côté déclaré l’ambassadeur de Chine, Liu Guijin. Les relations entre les deux pays ont été mises à l’épreuve en raison de tensions dans le secteur du textile, les industriels sud-africains accusant la Chine d’inonder leur marché avec des produits à bas prix. Après de longues négociations, Pékin s’est engagé à limiter ses exportations pour une période de deux ans. « Je pense que cela prouve que les Chinois sont prêts à écouter, même quand ils ne sont pas nécessairement d’accord, pour voir comment ils peuvent aider les pays en voie de développement », avait alors commenté Aziz Pahad, vice-ministre des Affaires étrangères. À plusieurs reprises, Pretoria a défendu la démarche de Pékin sur le continent. Mbeki a ainsi exprimé sa confiance dans le fait que le Chine ne reproduise pas « les relations économiques coloniales historiques suivant lesquelles l’Afrique était une source de matières premières et un marché pour les produits fabriqués dans les pays colonisateurs ». Hu Jintao s’est déjà rendu au Cameroun, au Liberia, au Soudan, en Zambie et en Namibie. À l’issue de son étape sud-africaine, il se rendra au Mozambique puis aux Seychelles. Lors du sommet de Pékin, le Premier ministre Wen Jiabao a annoncé que la Chine entendait au moins doubler ses échanges avec l’Afrique pour les porter à 100 milliards de dollars par an d’ici à 2010.

Le président chinois Hu Jintao, qui effectue une tournée dans huit pays africains, est arrivé hier en Afrique du Sud pour renforcer les liens entre Pékin et la première puissance économique du continent.
Cette troisième tournée africaine du président chinois intervient trois mois après le sommet sino-africain de Pékin qui a réuni 41 chefs d’État ou de gouvernement...